Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement. L'incidence du cancer du sein progresse dans le monde suite à une plus longue espérance de vie, de l'augmentation de l'urbanisation et de l'adoption des modes de vie occidentaux. Un dépistage précoce reste le principal moyen de lutter contre la maladie. Il permet d'améliorer les chances de survie ainsi que l'issue du cancer du sein. Plus un cancer est dépisté tôt, plus le traitement est efficace. Chaque année on recense à peu près 12 à 15.000 cas de cancers du sein au Maroc. L'âge des femmes atteintes de cette affection se situe entre 20 et 78 ans. La répartition des cas entre les différents fait ressortir que 53% des cas vivent en milieu urbain et 73% en milieu rural. Le cancer du sein est une tumeur maligne qui touche la glande mammaire. Les cellules malignes se multiplient de manière désordonnée jusqu'à créer une tumeur qui s'attaque aux tissus sains avoisinants. Cette tumeur peut propager des cellules cancéreuses dans tout l'organisme : on dit alors qu'elle est "métastase". Il faut insister sur l'importance du diagnostic précoce qui permet de traiter le cancer du sein et de sauver des vies, mais malheureusement dans la majorité des cas, le cancer du sein n'est découvert qu'à un stade très avancé. C'est pourquoi, la femme se doit d'être vigilante à partir de 35 ans et faire un dépistage à l'âge de 40 ans. Quels sont les signes qui doivent attirer l'attention 1 / Une boule dans un sein Une boule ou une masse dans un sein est le signe d'un cancer du sein le plus couramment observé. Cette masse, en général non douloureuse, est le plus souvent de consistance dure et présente des contours irréguliers. Elle apparaît par ailleurs comme fixée dans le sein. 2 / Des ganglions durs au niveau de l'aisselle Une ou plusieurs masses dures à l'aisselle signifient parfois qu'un cancer du sein s'est propagé aux ganglions axillaires. Les ganglions restent toutefois indolores. 3 / Des modifications de la peau du sein et du mamelon La peau du sein peut devenir capitonnée (et prendre l'aspect d'une peau d'orange) ou plissée. Le mamelon peut pointer vers l'intérieur, alors qu'habituellement, il est dirigé vers l'extérieur. Le sein peut se déformer et perdre de son galbe, des rides peuvent apparaître. La peau du sein peut être rouge, écorchée (ulcérée), recouverte de croûtes et celle du mamelon peut se mettre à peler. Un écoulement d'un seul mamelon peut être le signe de cancer du sein, en particulier s'il se manifeste sans qu'il n'y ait de compression du mamelon et s'il contient du sang ou s'il est verdâtre. 4 / Un changement de la taille ou de la forme du sein Une rougeur, un œdème et une chaleur importante au niveau du sein peuvent être le signe d'un cancer du sein inflammatoire. Si le cancer n'est pas diagnostiqué dès l'apparition des premiers symptômes, la tumeur peut grossir et se propager vers d'autres parties du corps, entraînant ainsi d'autres symptômes dits plus tardifs, tels que : Des douleurs osseuses ; des nausées, une perte d'appétit, une perte de poids et une jaunisse ; un essoufflement, une toux et une accumulation de liquide autour des poumons (épanchement pleural) ; des maux de tête, une vision double et une faiblesse musculaire. Dépistage précoce = Chance de guérison Les stratégies recommandées pour un dépistage précoce dans les pays à revenu faible ou intermédiaire sont la reconnaissance des premiers signes et symptômes et le dépistage par un examen clinique du sein dans des zones pilotes. Le dépistage par mammographie est très coûteux et n'est recommandé que dans les pays disposant d'une bonne infrastructure médicale qui ont les moyens de mettre en place un programme à long terme. De nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire qui se trouvent confrontés au double fardeau du cancer du col de l'utérus et du cancer du sein doivent mettre en œuvre des interventions combinées d'un bon rapport coût/efficacité et abordables afin de s'attaquer à ces maladies que l'on peut aisément prévenir Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez la femme dans le monde. Chaque année, près d'un million de nouveaux cas sont diagnostiqués et près de 400 000 personnes décèdent de la maladie. D'où l'intérêt du dépistage précoce du cancer du sein ; environ 95 pour cent des femmes chez lesquelles le diagnostic de cancer du sein est établi à un stade précoce survivent plus de cinq ans après ce diagnostic. De l'importance de l'autopalpation Dans ce cadre, l'auto-examen des seins une fois par mois et l'examen clinique annuel demeurent fortement recommandés. Détectés par les femmes elles-mêmes, les cancers du sein se présentent dans la majorité des cas sous la forme d'une petite boule de consistance ferme et indolore. En complément des examens physiques, une mammographie (forme spéciale de radiographie du sein) annuelle ou semestrielle visant à détecter toute anomalie est recommandée chez les femmes âgées et celles présentant un risque élevé de cancer du sein. En présence d'une grosseur ou d'une anomalie à la mammographie, un prélèvement chirurgical limité de tissus (biopsie) peut être nécessaire afin de vérifier par examen au microscope l'existence éventuelle d'une tumeur. Place de la mammographie Le recours à la mammographie à partir de 40 ans devra être généralisé au Maroc comme c'est le cas dans plusieurs pays européens. L'ampleur de cette maladie interpelle les pouvoirs publics et la société civile pour mettre sur pied un ou plusieurs plans d'action spécifiques, tant au niveau national que régional, avec la contribution de toutes les parties concernées. Ces plans, à court, moyen et long termes, définiront les mesures, cibleront les populations concernées et détermineront les interventions adéquates pour faire face à cette maladie et atténuer ses répercussions qui affectent les femmes, mais aussi les hommes. En effet, selon des spécialistes marocains, 5 % des personnes atteintes du cancer du sein au Maroc sont des hommes Le délai entre deux mammographies doit être toujours inférieur à trois ans. Lorsque la mammographie est répétée tous les trois ans, les cancers «d'intervalle» découverts au cours de la troisième année sont nettement plus nombreux. La réalisation d'une mammographie tous les deux ans est donc recommandée. Prévention du cancer du sein Les bonnes habitudes de vie (exercice physique, saine alimentation comprenant suffisamment de légumes et de fruits, arrêt du tabagisme, la consommation d'alcool..) et le maintien d'un poids santé contribuent à réduire le risque de plusieurs types de cancers, incluant le cancer du sein. Bien entendu, la lutte contre le cancer ne requiert pas seulement des actions individuelles, mais aussi des actions collectives qui visent a réduire la présence de produits chimiques dans les produits ménagers, réduire l'emploi de pesticides chimiques, aménager les villes afin de favoriser la pratique de l'activité physique dans des espaces verts, ce qui nous manque aujourd'hui cruellement surtout au niveau des grandes villes dont bien entendu Casablanca. Traitement du cancer du sein Le traitement dépend du type de cancer et de son stade d'évolution. La chirurgie fait partie intégrante du traitement de la très grande majorité des cancers du sein. Il faut d'abord savoir si la tumeur est cancéreuse, puis si c'est le cas, connaître le type de cancer. La biopsie consiste à prélever un échantillon de la tumeur à des fins d'examen. Les tests effectués sur celui-ci influenceront le choix du traitement. Les tests faits sur l'échantillon de tumeur indiquent aussi au médecin quel est le stade d'évolution du cancer et si sa croissance peut être stimulée par les hormones sexuelles (autrement dit, si la tumeur est «hormone» dépendante). Il existe 5 catégories de traitements : La chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, la thérapie hormonale, la thérapie ciblée. En conclusion, je dirais que l'annonce du cancer du sein est toujours vécue comme une sorte de malédiction, mais il faut se faire une raison, regarder la réalité en face, la vie est ainsi faite, ce n'est pas nous qui décidons. Face au cancer aussi il s'agit d'être forte n de ne pas céder à la panique ou d'être constamment inquiète et bouleversée à en perdre tous les repères, à refuser l'évidence. Le cancer fait souvent peur, c'est vrai, c'est une réalité. Il est donc fort important d'être bien renseignée, de s'en remettre aux spécialistes du cancer qui sont les plus a même de vous éclairer et de répondre a toutes vos questions. Une bonne nouvelle concernant le cancer, c'est le traitement qui est beaucoup plus précis qu'il ne l'était auparavant, mieux adapté à chaque femme atteinte de cancer du sein, les traitements sont de plus en plus efficaces. Il faut donc garder espoir et s'en remettre au très haut car dans la prière il y a une réelle quiétude et une paix profonde du corps et de l'âme. D'ici là portez-vous bien.