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Election du président de la Chambre des représentants et affectation des portefeuilles ministériels : Karim Ghellab succède à Abdelouahed Radi au Perchoir
C'est parti dans le bon sens. La première étape de la concrétisation de la nouvelle Constitution, validée par l'écrasante majorité du peuple marocain, le 1er juillet dernier, est franchie, lundi après-midi, avec l'élection du président de la Chambre des représentants. La coalition gouvernementale devait présenter un candidat unique au perchoir. C'est Karim Ghellab du Parti de l'Istiqlal, (PI), qui devait succéder à Abdelouahed Radi de l'Union socialiste des forces populaires, (USFP), au fauteuil de la présidence. En prélude à cette étape décisive dans le parcours de l'institution parlementaire, les groupes parlementaires de la majorité comme de l'opposition ont tenu des rencontres le week-end et certains se sont réunis lundi matin pour coordonner leurs actions au sein de la nouvelle institution. «Il s'agit d'une étape importante dans la vie de cette institution à laquelle accèdent, pour la première fois, des jeunes parlementaires. C'est une étape qui s'inscrit parfaitement dans l'esprit de la nouvelle Constitution. La majorité, comme le stipule la charte signée vendredi soir par les quatre partis de la coalition, ira en bloc uni, fort et cohérent avec un seul candidat au Perchoir. Et par la suite, les différentes composantes de la majorité poursuivront leur coordination à tous les niveaux pour plus d'efficacité et d'efficience dans l'action de cette institution», souligne Rachid Roukbane, fraîchement élu à cette Chambre des représentants dans la liste nationale des jeunes du parti du progrès et du socialisme (PPS). En effet, la coalition au niveau de la première Chambre est composée des présidents des groupes parlementaires des partis composant la majorité gouvernementale. La présidence de cette coalition sera assurée chaque année par un parti en suivant l'ordre décroissant de nombre de sièges. Ses réunions ordinaires auront lieu chaque deux mois, alors que des réunions extraordinaires sont tenues à la demande d'un des présidents de groupe. La coalition à la Chambre des représentants élabore un rapport périodique qui sera remis à la présidence de la coalition. Cette formule assurera plus de coordination et plus d'efficacité, indiquent des sources concordantes à l'Hémicycle. S'agissant de l'élection des présidents de groupes parlementaires, les mêmes sources soulignent qu'au niveau de la majorité gouvernementale, les composantes de la coalition attendent la mise en place du gouvernement pour éviter toute incompatibilité dans ce sens. Alors que certains groupes de l'opposition ont déjà désigné leurs présidents. Il s'agit de l'Union constitutionnelle (UC) qui a confié sa présidence à Belaâssal Chaoui, alors que Abdeltif Wahbi conduira le groupe du parti authenticité et modernité (PAM). Le groupe de l'Union socialise des forces populaires (USFP) devait être présidé par Driss Lechgar ou Ahmed Zaïdi. Le groupe du Mouvement populaire (MP) devait, quant à lui, être dirigé par M. Moubdiê. Le groupe du Parti de l'Istiqlal (PI) devait être mené par Noureddine Mediane. Le groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) a désigné à sa tête Chafiq Rachadi. Des sources indiquent également que le RNI présentera Mohamed Abbou comme candidat à la présidence de la première Chambre. La décision a été prise lors d'une réunion tenue lundi matin à Rabat, précisent nos sources. Il est à souligner qu'après l'élection du président de la première Chambre, les quatre composantes de la future coalition gouvernementale, le parti de la justice et du développement, (PJD), le Parti de l'Istiqlal, (PI), le Parti du progrès et du socialisme, (PPS), et le Mouvement populaire, (MP), se réuniront en vue de mettre au point la structure définitive du prochain gouvernement, procéder à l'affectation des portefeuilles ministériels et valider la déclaration gouvernementale que devra présenter le chef du gouvernement devant le Parlement. La future coalition semble être au diapason de la situation actuelle et des attentes de la population. Les tractations en vue de former un gouvernement, après la nomination par SM le Roi du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, n'ont pas duré longtemps, comme il n'y a pas eu beaucoup de divergences à propos des grands axes ayant formé la feuille de route de cette coalition. Le scrutin s'est déroulé le 25 novembre dernier. Et tout porte à croire que le prochain gouvernement sera installé officiellement avant le 25 décembre. C'est dire que la couleur de la cohésion et de l'efficacité est annoncée. Et un bon départ signifie une meilleure arrivée, dit-on.