Comme attendu, le congrès international de l'arganier a entamé ses travaux, hier matin, au palais des dunes d'or d'Agadir, en présence d'une panoplie de personnalités institutionnelles, professionnelles et associatives. Organisée par l'Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l'Arganier (ANDZO), en partenariat avec divers intervenants, sous le thème central : « Acquis et perspectives de la recherche scientifique sur l'arganier », cette manifestation à laquelle dont prennent part des experts et des chercheurs de plusieurs horizons, s'est particulièrement penchée sur l'apport indéniable de la recherche scientifique dans la préservation de cet arbre séculaire mondialement connu pour ses qualités incommensurables. De prime abord, Mohamed Boussaid, Wali de la région Souss Massa Draa a mis en exergue, dans ce sens, les ressources incontestables dont fait preuve cette plante aux grands apports au plan d'écosystème et de biosphère. «L'historique de l'arganeraie à travers des décennies, a traversé des étapes de renforcement, durant lesquelles il était question d'évaluation, de suivi et de programmation pour accompagner son évolution, dont particulièrement la RARBA qui mettait en valeur les efforts au niveau des coopératives féminines, ainsi que l'Indicateur Géographique Protégé (IGP), l'Agrotech et l'Amigha, consolidant le maintien et la valorisation de cet arbre emblématique », enchainait Brahim Hafidi, président du conseil régional de Souss Massa Draa. Quant à Tarik Kabbaj, il n'hésita point dans son allocution de soulever les dangers qui guettent cet arbre, par les agressions et les arrachements de toutes parts dont il est constamment assujetti, tout en sachant que l'arganier permet la pérennité du couvert végétal. Dans son intervention, Aziz Akhenouch, ministre de l'agriculture et des pêches maritimes a insisté sur la nécessité de tabler sur la recherche scientifique pour assurer le maintien de cet arbre et son évolution sur des bases scientifiques et méthodiques. Abdeladim El Hafi, haut commissaire aux eaux et forêts et la lutte contre la désertification a également mis en garde, dans son speech, de verser dans le double discours concernant l'adéquation des projets avec l'écologie. Il est donc impératif d'assumer toutes les responsabilités au niveau du développement de l'espace et l'organisation des unités de production, conclut-il. Il faut dire enfin que cet événement qui constitue le premier du genre que l'ANDZO met en œuvre après sa constitution, contribuera à l'approfondissement de la recherche scientifique inhérente à la préservation de l'arganier, à travers les interventions et les visites des congressistes durant ces trois jours. Les conclusions et les recommandations qui en découleront donneront, sans doute, un souffle supplémentaire aux efforts inlassables consentis par les organismes étatiques, les instances universelles et les associations de développement. Il est à indiquer que des conventions ont été passées juste après cette cérémonie d'ouverture, entre le département de tutelle et les divers partenaires. Les journées qui suivent sont réservées, en fait aux expertises des éminents chercheurs qui viennent meubler ce congrès de haute dimension scientifique. L'arganier n'est plus un arbre naturel qui se meut à la traîne, mais bel et bien un patrimoine universel soumis, désormais à des recherches d'envergure pour sa préservation et son amélioration.