Que vous soyez un sportif aguerri ayant plusieurs années d'expérience de pratique dans une discipline sportive bien déterminée, ou que vous soyez un sportif du Dimanche qui pratique son jogging hebdomadaire ou tout simplement un monsieur tout le monde dont le temps est compté marcheur mais tout de même fidèle a vos 30 minutes quotidiennes, il est une chose que tout un chacun doit savoir et prendre en considération : ce sont les différentes douleurs musculaires dont vous pouvez être victime. Elles sont nombreuses, variées, leurs causes sont multiples. Comment les reconnaître, les différencier et comment y faire face ? Nous vous proposons une véritable plongée au cœur du système musculaire et vous dressons un panorama des symptômes les plus fréquents. 1 / Claquages et déchirures Quand on suit sur le petit écran un match de foot, ou une manifestation sportive d'athlétisme, on remarque parfois que certains joueurs tombent par terre sans raison et se tordent de douleur. Les claquages, véritables ruptures, auxquels nous ont habitués nos athlètes surviennent le plus souvent sur des muscles extrêmement développés : celui de la cuisse (déchirure du quadriceps) chez le footballeur, de la jambe (triceps sural) au cours de sports privilégiant le saut. Mais certaines élongations peuvent aussi se manifester dans la vie courante. La déchirure musculaire est un accident musculaire fréquent pour le milieu sportif mais pas seulement. Il correspond à une déchirure plus ou moins importante de fibres musculaires suivie d'une hémorragie. La déchirure ou claquage désigne la rupture d'un grand nombre de fibres musculaires, voire d'un ou plusieurs faisceaux du muscle, avec hémorragie à l'endroit de la lésion. Deux causes aux claquages ou déchirures : une contraction trop violente et trop rapide ou un choc sur un muscle contracté. Le claquage représente un accident très fréquent chez les sportifs. Les muscles les plus touchés sont ceux des membres : biceps, mollets, cuisses, en particulier les ischio-jambiers, à l'arrière de la cuisse, chez les coureurs de demi-fond et de fond. Un manque de souplesse, une blessure mal soignée, telles qu'une élongation, voire une ancienne déchirure, une fatigue musculaire importante, un effort très violent ou un entraînement excessif ou insuffisant représentent les principales causes de déchirure. Les signes des claquages et déchirures La douleur, souvent assimilée à un coup de poignard, est soudaine et violente, pendant l'activité physique. Et impose l'arrêt immédiat de l'exercice. Très souvent, on entend un bruit de claquage musculaire. La douleur est présente même au repos et entraîne une impotence fonctionnelle totale. Il faut voir un médecin le plus vite possible. La palpation révèle une douleur très vive et précise. Très souvent, il y a un hématome qui est une zone sous-cutanée présentant généralement une coloration de la peau bleue ou noire, résultant d'un épanchement de de sang causé à la suite d'une blessure ou d'un traumatisme puis, par la suite, un gonflement ou un oedème. Utilisation du froid Utilisez la technique de la cryothérapie qui est très courante, c'est ainsi que l'on peut voir les soigneurs sur une aire de jeu soigner un joueur avec des bombe spray d'où se dégage des nuages, c'est tout simplement du gaze réfrigérant, on peut aussi utiliser des vessies a glaces au des coussins thermiques. Aujourd'hui Appliquer du froid sur une blessure ou un traumatisme est presque un réflexe dans les milieux sportifs. Des effets positifs immédiats Le froid est efficace en phase aiguë d'une blessure, il favorise une diminution de l'hémorragie et de l'oedème suite à un traumatisme. L'application de glace provoque une vasoconstriction des vaisseaux sanguins, le métabolisme cellulaire est ralenti et l'on observe une baisse de la production de déchets métaboliques et autres toxines. Le froid protège les tissus des effets produits par la réaction inflammatoire. Enfin l'abaissement de la température provoque localement une sorte d'anesthésie qui explique le soulagement ressenti lors du glaçage de la partie endolorie. Eviter surtout toute manipulation et faire un examen très sérieux par un médecin sportif. Comment appliquer la glace ? La glace doit être appliquée sur l'élongation ou la déchirure musculaire de manière à bien épouser la forme de la zone blessée. Elle doit être placée dans un sac maintenu avec un bandage, sans trop serrer pour ne pas arrêter la circulation sanguine, mais suffisamment pour permettre une compression qui arrêtera le saignement. Placer une serviette entre le sac et la peau et maintenir le sac de glace avec un bandage, sans serrer trop pour ne pas arrêter l'écoulement du sang. La glace ne resserre les vaisseaux sanguins que pendant environ 10 minutes, après quoi ils regonflent. C'est pourquoi elle ne doit être laissée en place que durant 10 à 12 minutes à la fois. Répéter ainsi toutes les heures en gardant continuellement le membre blessé en élévation. Cette procédure doit être suivie plusieurs fois durant les deux premiers jours après la déchirure. Continuer ensuite l'application de glace deux à trois fois par jour jusqu'à ce que la douleur soit disparue, au repos comme à l'effort. 2 / Contracture Lors d'une contracture le muscle ne retrouve pas sa longueur initiale après un exercice, d'où douleur. La contracture est la conséquence d'une activité anormale ou exagérée du muscle. Il n'y a pas de lésion. Elle n'arrive pas pendant l'entraînement mais une heure ou deux après ou le lendemain matin. Une contracture est souvent le résultat d'une crampe persistante Comment prévenir les contractures musculaires ? Eviter la déshydratation en buvant avant, durant et après l'exercice, par petites quantités. Alterner l'eau et les boissons pour sportifs, qui ont l'avantage de contenir des sels et des minéraux. Reconnaitre les signes de fatigue et savoir s'arrêter avant que les douleurs n'apparaissent. Progresser graduellement dans un sport. La fatigue musculaire qui survient lorsque le muscle n'est pas habitué à fournir la force demandée peut causer les contractures. En fonction de la zone massée, de l'effet souhaité, du déroulement du massage, on recourt à différents gestes de massage. En voici quelques uns. - L'effleurage Comme son nom l'indique, c'est une technique légère consistant à laisser glisser ses paumes à plat sur la peau, les mains bien ouvertes et souples pour épouser les formes du corps. Les mains glissent, dessinant des courbes, passant plusieurs fois sur une même zone. L'effleurage est une technique très relaxante, idéale en début de massage pour préparer le corps ou entre chaque étape de massage en tant que geste intermédiaire - Le pétrissage Ce geste consiste à malaxer assez fortement une partie du corps. Les deux mains vont et viennent sur le muscle, réalisant des torsions. On joue ainsi sur les tissus en profondeur, ce qui favorise la circulation du sang, de la lymphe. C'est le geste idéal pour libérer les contractures musculaires, la tension et la fatigue. 3 / Les crampes Les crampes surviennent au cours de l'effort ou après celui-ci. La crampe du sportif est donc une crampe de l'effort même si elle survient dans la nuit qui suit l'activité responsable de douleur musculaire Lors de la contraction, sous l'impulsion nerveuse, les fibres musculaires se rétractent et provoquent un rétrécissement du muscle de 30 à 50 %; Lors d'un effort prolongé, les réserves d'énergie s'épuisent et le relâchement du muscle ne se fait plus, c'est la cause de l'apparition des crampes La crampe du sportif est liée à la fatigue musculaire. La fatigue peut être générale, affectant l'organisme entier, ou limitée à un muscle ou à un groupe restreint de muscles travaillant dans des conditions défavorables. La crampe peut résulter d'un geste sollicitant des muscles très fatigables (avant-bras, mollets, épaules..). La fatigue musculaire entraine une diminution des réserves énergétiques et une accumulation des déchets du métabolisme qui entrainent une augmentation de l'acidité musculaire. La fatigue affecte aussi le calcium musculaire et le sodium sanguin. Ces modifications entrainent une modification de la fibre musculaire et une perturbation de son relâchement. Les facteurs qui peuvent aggraver les crampes Les facteurs qui aggravent les effets de la crampe sont l'âge, le froid, la déshydratation l'abus de boissons telles le café, le thé ou l'alcool. De même un état infectieux en évolution comme la grippe par exemple peut être facteur de crampes. Certaines crampes ne sont pas causées par le sport. Ce sont celles qui ne disparaissent pas en quelques jours. De même, les crampes qui surviennent en dehors et sans aucun rapport avec l'effort, surtout si elles sont nocturnes, ne sont pas des crampes de sportif. Les crampes du sportif traduisent finalement deux situations possibles: A / Un travail excessif sur un muscle normalement entrainé, B / La réponse d'un muscle qui n'est pas entrainé ou pas habitué à l'exercice 4 / Les élongations musculaires L'élongation survient au cours de l'exercice. Généralement ce n'est pas une douleur très importante. Impression d'étirement du muscle qui n'implique pas l'arrêt de l'effort mais simplement le limiter. Il n'y a pas de gros dégâts anatomiques. C'est l'inverse de la contracture, le muscle a été au-delà de ses possibilités d'étirement. Si on examine le muscle, il n'existe pas d'œdème ni gonflement ni ecchymose, par contre, il est douloureux et sensible à la palpation, parfois contracté, dans ce dernier cas, le médecin peut vous faire une échographie musculaire à la recherche d'éventuelle rupture ou hématome dans le muscle. Lors de la constatation d'une élongation musculaire (circonstances de l'accident et examen du muscle), les gestes à faire dans l'immédiat sont le refroidissement immédiat avec une vessie de glace ou à défaut une poche de glace contenue dans un sachet en plastique. Ensuite, l'application du refroidissement selon la même procédure matin et soir pendant une demi heure sur 03 jours. Si la douleur est intense et insupportable, il faut consulter votre médecin qui vous prescrira le traitement médical le plus adapté à votre cas Repos strict du muscle pendant 3 jours, ensuite un repos relatif pendant 15 jours Comment les prévenir ? Certaines précautions et gestes permettent de prévenir les élongations musculaires : Echauffement préalable avant la pratique de quelconque activité sportive. Eviter l'augmentation brutale de l'intensité des mouvements en la faisant progressivement en laissant au muscle le temps nécessaire pour se renforcer et assouplir ses tendons. Adapter l'activité sportive en fonction de l'âge et des capacités individuelles Récupérer totalement après une activité sportive avant d'entamer une autre Pratiquer le sport dans de bonnes conditions : dans des endroits appropriés, surface plane, avec port de chaussures adaptées. En conclusion, il vaut mieux faire preuve de sagesse, de pratiquer une activité sportive qui vous convient, de ne pas chercher à faire la vedette ou de vouloir battre des records. L'important c'est de vous faire plaisir non pas de vous nuire. D'ici là portez-vous bien