L'Argentine a réussi son entrée dans la Coupe du monde, en battant le Nigeria (1-0), alors que l'Angleterre, victime d'une monumentale erreur de son gardien Robert Green, a été accrochée par les Etats-Unis (1-1) samedi. Par ailleurs, la Corée du Sud, qui l'a emporté tranquillement face à la Grèce (2-0), est la seule équipe à avoir inscrit plus d'un but au cours des cinq premiers match du Mondial, peu prolifique (1,2 but de moyenne par match). Grâce à ce succès, les Coréens se sont emparés de la première place du groupe B, devant l'Argentine, grâce à une meilleure différence de buts. Dominateurs et portés par Lionel Messi, enfin à la hauteur de ses prestations sous le maillot du FC Barcelone, les Argentins ont gâché de nombreuses occasions, notamment par l'attaquant Gonzalo Higuain. Ils ont rapidement mené au score, grâce à un but du défenseur Gabriel Heinze (6), avant de connaître quelques frayeurs en fin de match. L'Angleterre a également ouvert très vite le score face aux Etats-Unis, grâce à Steven Gerrard (4), avant de concéder l'égalisation, signée Dempsey (40), sur une invraisemblable faute de main de leur gardien Robert Green. Cette erreur, qui va nourrir les bêtisiers, étale une nouvelle fois les carences de l'Angleterre sur ce poste capital. D'ailleurs, le gardien américain Tim Howard, qui a repoussé de nombreuses tentatives anglaises, a démontré l'importance de posséder un dernier rempart fiable. L'espoir pour l'Afrique du Sud En ouverture du Mondial, vendredi, l'Afrique du Sud semble plus satisfaite de son match nul (1-1) contre le Mexique que son adversaire: les +Bafana Bafana+, en progrès, y puisent de l'espoir quand les Aztèques se disent qu'ils ont peut-être manqué leur entrée dans la compétition. Même s'ils ont perdu 2 points en se faisant rejoindre dans le dernier quart d'heure, les +Bafana Bafana+ (les garçons, en zoulou) ont affiché de réels progrès contre le Mexique par rapport à leur dernière compétition, la Coupe des Confédérations-2009. Symbole de ces progrès, l'attaquant Siphiwe Tshabalala, brouillon, égoïste et vite fatigué l'an dernier, a épuré son jeu, dribblé à bon escient, et surtout il a marqué un but plein de sang-froid, trompant sans trembler Oscar Perez. Le milieu Teko Modise, lui, a encore un jeu trop marqué par le championnat sud-africain, où l'action individuelle prime sur la discipline tactique, mais son compère de l'entre-jeu Reneilwe Letsholonyane a montré, comme Tshabalala (ce sont les deux rastas de l'équipe), qu'il avait appris tactiquement. Le travail de Carlos Alberto Parreira se fait sentir. Le sélectionneur qui dispute sa 6e Coupe du monde sur le banc (record absolu) a cadré ses joueurs. Il a admis sans fard qu'il avait décidé de laisser le ballon aux Mexicains, très joueurs. “Mais ils n'ont que rarement réussi à pénétrer, nous savions comment les contrôler”, a-t-il dit. Mentalement, ses joueurs ont aussi à surmonter leur trac, patent en première période. Normal pour une équipe formée essentiellement de joueurs locaux, peu habitués au juge de paix du football mondial: la Ligue des champions européenne. A confirmer contre l'Uruguay, mercredi à Pretoria. Uruguay - France: Nul comme prévu Malgré une nette domination en fin de match, l'équipe de France n'a pu faire mieux que le nul. La faute à une inefficacité criante devant les buts adverses. L'équipe de France débutait ce vendredi soir sa Coupe du monde face à l'Uruguay, devant les 64 100 spectateurs du Green Point Stadium et ils n'ont pas réussi à s'imposer. L'Uruguay a obtenu ce qu'il voulait, la France non. Les Bleus vont pousser, dans le dernier quart d'heure, surtout après l'entrée de Thierry Henry, mais vont manquer de solution face à un bloc uruguayen très compacte. Malgré une nette domination, les hommes de Domenech repartent avec le point du match nul. Ils auront une nouvelle fois péché dans la finition. L'équipe de France peut avoir des regrets, mais au moins elle n'a pas perdu. Après la piètre prestation contre la Chine, c'est déjà ça. Wayne Rooney et les Anglais surpris par les Américains.