Le Wydad aura rendez-vous ce dimanche à Casablanca avec la seconde finale de la Ligue des Champions dans son histoire après la première remportée en 1992 dans son ancienne formule de la Coupe d'Afrique des clubs champions. 19 ans après, le WAC rencontrera l'Espérance de Tunis en finale «aller» de la Champion's League ce dimanche au complexe sportif Mohammed V à partir de 18h00. En attendant la finale «retour» prévue dans une semaine à Tunis, le WAC devra assurer et rassurer lors cette première manche jouée dans son fief. Ce match, le troisième dans la compétition de cette saison ne ressemble guère aux deux précédents de la phase des groupes sans vainqueur ni vaincu (2-2) à Casablanca et (0-0) à Tunis. Cette étape difficilement réussie par le WAC, qualifié grâce à l'EST qui a éliminé Al Ahly d'Egypte, doit servir de bonne leçon aux hommes du coach Michel Decastel qui ont un vieux compte à régler avec les clubs tunisiens. Pour l'histoire, le WAC avait été dominé en deux finales, la première face à l'ES Sahel de Soussa en Coupe d'Afrique des Coupes et la seconde contre ce même EST en Coupe arabe alors dirigé par Badou Zaki au milieu des années 2000. Decastel et ses hommes sont donc appelés à rectifier le tir et ne pas rater la troisième. Surtout qu'aujourd'hui, le WAC semble retrouver son rythme de croisière, il est actuellement bon pensionnaire d'un premier championnat professionnel marocain inauguré cette saison, il passe pour un leader incontestable avec 13 points en quatre victoires et un nul en autant de matches, avec un match en moins. Fort d'un effectif, le plus talentueux et le plus compétitif, il semble sur la bonne voie pour honorer sa mission sur plusieurs fronts. Une autre belle distinction à retenir pour le WAC, son classement à l'échelon mondial. Il occupe la 90e place avec 1.265 points selon le classement mensuel de la FIFA. Premier club marocain, le WAC devance le MAS classé à la 104e place grâce à sa qualification en finale de la CAF pour la première fois de son histoire et le Raja qui a rétrogradé à la 342e place après son élimination en Ligue des Champions. Le quatrième club marocain est le FUS de Rabat (377e) qui n'a pas pu défendre son titre de la CAF. Le WAC devance également certains anciens clubs européens en Italie, Espagne et Angleterre comme la Juventus et la Lazio, l'Atletico Bilbao, Newcastle United… Voilà un grand honneur pour le Maroc et les « Reds » qui dominent les débats à l'échelon national, en championnat comme en Coupe du Trône où ils sont qualifiés pour le Carré d'AS, et qui ont attiré l'attention des spécialistes de l'instance footballistique mondiale avec cette qualification en finale de la plus haute compétition africaine des clubs. Un honneur à confirmer face à la coriace équipe tunisienne de l'EST qui ne viendra certainement pas à Casablanca pour y laisser des plumes. Le WAC est averti, le sacre final passe par un score sécurisant at-home avant d'aller négocier l'autre manche au stade de Radès où l'EST est intraitable… Decastel : “Le WAC veut sceller le sort du sacre dans son antre” L'entraîneur du WAC, Michel Decastel, ambitionne de sceller le sort de la coupe de la Ligue des champions, “dès dimanche”, en recevant l'ES Tunis. “Nous sommes tenus de réaliser un très bon résultat chez nous, afin d'être à l'abri au match retour à Tunis, d'autant que nous savons très bien que l'adversaire est très fort à domicile”, a déclaré, le technicien suisse à une chaine internationale. “Nous préparons ce rendez vous le plus normalement du monde, en prenant part notamment aux rencontres du championnat local. Nous avons aussi la chance de disposer de la totalité de notre effectif, alors que le moral est au beau fixe”, a t-il poursuivi. Le WAC et l'EST avaient éliminé Enyemba (Nigeria) et Al-Hilal (Soudan) respectivement, lors du dernier carré de la compétition, rappelle-t-on. Les deux antagonistes s'étaient déjà donné la réplique au cours de la phase des poules, et leurs deux matches s'étaient soldés par deux nuls. L'entraîneur suisse, a estime, aussi, que les résultats des deux rencontres en question, “traduisent parfaitement le niveau très rapproché des deux formations”. “Le fait que deux clubs de notre groupe B (composé également d'Al -Ahly d'Egypte et du MC Alger) soient arrivés en finale, prouve qu'il était plus difficile, comparativement à l'autre”, a-t-il ajouté. L'ancien entraîneur de l'autre équipe tunisienne, CS Sfax, a souhaité, en outre, que le WAC parvienne à “remporter le titre africain, après presque 20 ans de disette sur le plan africain, puisque son premier et dernier titre continental remonte à 1992”, a-t-il rappelé.