Vous vous réveillez le matin après une nuit de sommeil et vous vous sentez complètement vide, même pas capable d'aller faire votre toilette. Vous êtes mal dans votre peau, dans votre corps. Vous sentez que quelque chose ne va pas, pourtant vous n'êtes pas malade, vous ne souffrez d'aucune affection apparente symptomatologiquement parlant qui soit susceptible de vous mettre dans un tel état. Pas de grippe, pas de diarrhée, pas de fièvre, de bronchite …. Que signifie alors cette sensation d'abattement ? Que veut dire cet épuisement sans cause ? Il s'agit souvent de l'asthénie qui est une baisse de la forme dont nous pouvons tous être victimes. Donc pas de panique, c'est passager. Il peut aussi s'agir de la fatigue qui est un phénomène physiologique, correspondant à une diminution des capacités fonctionnelles de l'organisme. Là aussi pas de soucis à se faire. Fatigue et asthénie apparaissent, à première vue, comme des termes synonymes. Tous deux désignent, en effet, une sensation de lassitude et de perte de dynamisme. Pourtant, à y regarder de plus près, fatigue et asthénie se manifestent de façon différente et ne répondent pas au même mécanisme. Le point sur ces deux situations pour vous permettre de mieux les comprendre. L'asthénie L'asthénie est de nature différente. Il s'agit, là encore, d'une diminution des capacités de l'organisme, mais correspondant à une baisse de forme prononcée et généralisée, sans relation de cause à effet avec un effort. C'est donc une réaction pathologique, ne disparaissant pas au repos. L'asthénie peut être le signe d'un trouble organique fonctionnel ou psychologique qu'il faut identifier et traiter. On considère qu'une asthénie sur cinq est la conséquence d'une affection organique. Cette asthénie est dite somatique. Elle prédomine en fin de journée et s'aggrave à l'effort. Elle peut être ressentie de façon intense et s'accompagne le plus souvent de signes d'altération de l'état général : anorexie, amaigrissement, fièvre. Cette asthénie "symptôme" peut précéder, révéler ou être consécutive à l'affection qui en est la cause. Celle-ci peut être une maladie grave (cancer, maladie endocrinienne) ou une simple affection virale (hépatite virale, grippe). L'asthénie somatique peut avoir un retentissement psychique plus ou moins marqué. Le traitement de ces asthénies passe avant tout par le traitement de l'affection causale. Mais dans la majorité des cas, on se trouve devant une asthénie dite fonctionnelle, laquelle relève d'une origine psychique. Une véritable dépression peut parfois se présenter sous la forme trompeuse d'une asthénie. Plus fréquemment, l'asthénie fonctionnelle apparaît chez un sujet au profil anxieux, en proie au surmenage et au stress. L'asthénie réactionnelle que ce sujet présente se traduit par une perte de l'élan vital, une sensation de baisse des performances. Le patient se dit "à plat". Ces symptômes qui prédominent le matin, ne sont pas liés à l'effort et s'accompagnent souvent de troubles de l'attention et de la mémorisation, d'insomnie. Ce type d'asthénie psychique survient volontiers dans une population jeune, en particulier chez l'étudiant. Certains sportifs peuvent présenter une asthénie réactionnelle face au stress engendré par des compétitions importantes ou après une baisse de résultats. Il en résulte une agressivité incontrôlée pendant l'épreuve ou, au contraire, une perte de l'esprit de combativité ressentie comme une perte d'élan vital. La fatigue La fatigue est un phénomène physiologique, correspondant à une diminution des capacités fonctionnelles de l'organisme. Elle est consécutive à un effort physique ou intellectuel et constitue un signal d'alarme qui permet d'éviter l'état d'épuisement. Elle disparaît au repos, après une phase de récupération qui correspond à la reconstitution des réserves énergétiques. Les organes concernés par la fatigue sont essentiellement les muscles et les organes du système nerveux sensoriel et moteur. On parlera de fatigue musculaire, auditive ou visuelle. Chez le sportif, la fatigue est avant tout musculaire, correspondant à un déficit énergétique. Cette fatigue peut être aiguë, localisée (crampes musculaires) ou générale, due à un effort violent inhabituel ou survenant dans des conditions particulières (chaleur excessive). Ce peut également être une fatigue chronique due à un surentraînement ou un surmenage, susceptible de provoquer une chute des performances. Un entraînement physique bien maîtrisé, en revanche, en agissant favorablement sur le métabolisme cellulaire, améliore la résistance à la fatigue. Quoi qu'il en soit, la fatigue est un indice qu'il serait dangereux de négliger. Si elle persiste, consultez votre médecin, il saura à l'aide d'examens et d'analyses retrouver la cause du mal et surtout vous soigner ! Les facteurs mis en cause dans les états de fatigue L'altération de notre qualité de vie est bien souvent à l'origine de la fatigue ou de l'asthénie, ce mal dont nous sommes pratiquement tous victimes à un moment ou un autre de notre vie est parmi les facteurs responsables de ce vide, de ce coup de pompe qui nous met à plat. On relève : Hygiène de vie déplorable; Consommation excessive d'alcool et de tabac; Alimentation déséquilibrée; Manque d'exercice physique; Sommeil perturbé ou insuffisant ; Régimes draconiens; Stress; Surmenage; Chocs affectifs (deuils, divorce…). Les femmes plus que les hommes Il est vrai que les femmes sont souvent plus sujettes aux états de fatigue, d'asthénie que les hommes, cela se comprend et se justifie car c'est souvent la femme qui va faire les provision au marché, c'est elle qui fait le ménage, le repassage, c'est toujours elle qui veille à la préparations des repas et qui assure le suivi scolaire des enfants… C'est à l'évidence une véritable corvée qui est quotidiennement vécue par la femme. Ce stress quotidien, qui dépasse pour certaines femmes les possibilités de résistance d'un individu normal, est une des principales causes de la fatigue des femmes. Certains aléas hormonaux ou exclusivement féminins viennent majorer cette fatigue : approche des règles, ménopause, début de grossesse et, surtout, les règles. Quoiqu'il en soit, il faut rester vigilent devant une fatigue qui perdure, une asthénie qui ne vous lâche pas, c'est un signal d'alarme qu'il faut savoir interpréter car le corps souffre et il est grand temps de consulter votre médecin traitant Un véritable signal d'alarme Bien souvent, la fatigue annonce une maladie ou est consécutive à certaines affections. Suite à un épisode infectieux grippale, il n'est pas rare de rester fatigué pendant une semaine ou deux, surtout en cas de fièvre durant les traditionnels rhumes, pharyngites, otites, bronchites et grippes qui nous malmènent fréquemment dès l'automne. Mais d'autres maladies infectieuses sont à l'origine de fatigue intense, qui, parfois, est le premier symptôme dont les personnes atteintes se plaignent Les traitements Faire face à la fatigue ou à l'asthénie nécessite, avant tout, d'identifier clairement le symptôme, de savoir à quoi il se rattache. Une asthénie importante et traînante sans cause apparente doit amener à consulter un médecin. Si une origine somatique se confirme, la prise en charge s'orientera vers le traitement de la maladie en cause. Pour tout ce qui concerne l'immense majorité des asthénies, à savoir les asthénies fonctionnelles d'origine psychologique liées au surmenage, de simples conseils d'hygiène de vie doivent aider à les résoudre : du repos basé sur un rythme de sommeil régulier, une alimentation bien équilibrée avec un apport journalier suffisant en vitamines et oligo-éléments, en évitant les excès alimentaires et en supprimant le tabac et les boissons alcoolisées. L'adoption d'une hygiène de vie satisfaisante n'est pas toujours facile et le sujet asthénique a très souvent tendance à s'aider d'un traitement à visée fortifiante ou antiasthénique pour retrouver la forme. Plus d'une centaine de produits à visée anti-asthénique existent sur le marché et il convient de savoir vers quel type de produit s'orienter devant la multitude de principes actifs différents. A ce sujet, nous ne pouvons que vous conseiller de consulter votre médecin traitant.