INTERNATIONAL – Le président sortant du Venezuela Nicolas Maduro a été déclaré, dimanche, vainqueur de la présidentielle par l'autorité électorale, avec près de 70% des suffrages, après le dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote. Le président socialiste sortant remporte 67,7% des voix contre 21,2% pour son principal adversaire Henri Falcon, a annoncé la présidente du Conseil national électoral (CNE) Tibisay Lucena, soulignant qu'il s'agit d'une "tendance irréversible". "Nous sommes la force de l'histoire transformée en une victoire populaire. On se souviendra du 20 mai comme le jour d'un nouveau commencement." Le candidat rival, Henri Falcon, avait dénoncé auparavant le manque de "légitimité" de cette élection et exigé la tenue d'un nouveau scrutin avant la fin de l'année. "Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral, pour nous, il n'y a pas eu d'élection. Une nouvelle élection doit être organisée au Venezuela", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, accusant le gouvernement d'avoir fait pression sur les électeurs. « Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral et nous le qualifions d'illégitime; je dis cela avec responsabilité et ce n'est pas pour cela que je vais quitter le pays demain." Le chaviste dissident Henri Falcon, 56 ans, s'est présenté après avoir quitté la coalition d'opposition (MUD), qui boycotte le scrutin qu'elle qualifie de "fraude" depuis des mois. L'autre candidat de l'opposition, le pasteur évangélique Javier Bertucci, 48 ans, a également dénoncé l'élection quelques minutes après et appelé à un nouveau vote. Outre l'opposition, les Etats-Unis, l'Union européenne et le groupe de Lima, une alliance de 14 pays d'Amérique et des Caraïbes, rejettent ce scrutin.