Le potentiel du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables a été mis en avant, jeudi soir à Rimini, lors de la 2ème édition du Forum de la croissance verte en Afrique, tenue en marge de la 25 édition des Salons Key Energy et Ecomondo. Les capacités énergétiques du royaume sont « littéralement sans limite », a affirmé le ministre plénipotentiaire à l'ambassade du Maroc à Rome, Khalid Atlassi, lors de cette conférence, qui a connu la participation d'une panoplie de personnalités diplomatiques, de chercheurs, d'universitaires et de représentants de la société civile internationale. Le Maroc dispose de 3.500 de côtes pour la production de l'énergie éolienne offshore, ce qui lui permet d'électrifier environ la totalité de ses régions et de devenir un exportateur de premier plan d'énergie produite à base des renouvelables, a souligné le diplomate marocain, citant, dans ce sens, le projet de construction d'un câble sous-marin qui reliera le Maroc au Royaume-Uni. Cette nouvelle structure, permettra de fournir de l'énergie au Royaume-Uni depuis une centrale solaire et éolienne de 10,5 GW, qui sera installée dans la région de Guelmim Oued Noun et sera opérationnelle d'ici 2030, a-t-il poursuivi. Connecté au réseau européen via l'Espagne et le Portugal, et à l'Afrique subsaharienne à travers la Mauritanie, le Maroc aspire à devenir prochainement une plaque tournante régionale de l'électricité, a relevé M. Atlassi, notant que le pays mise, en outre, sur l'hydrogène vert, un secteur prometteur qui permettra d'atteindre les objectifs énergétiques ambitieux du Royaume. Dans ce sens, Mouhcine Benmeziane, responsable à l'Institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles (IRESEN), a mis en lumière le projet innovant d'hydrogène vert « Power-to-X μPilot ». Selon lui, il s'agit d'un électrolyseur d'une capacité de 20 kilowatts (kW) couplé à des panneaux solaires photovoltaïques (PV) et qui sera testé sous charge variable d'électricité renouvelable, précisant que le projet « Power-to-X μPilot » est incubé au cœur du Green Energy Park de Benguerir en collaboration avec l'Université Mohammed VI polytechnique (UM6P). « Nous ciblons la production d'ammoniac vert, de méthanol vert et de carburants verts, mais également le stockage de l'électricité renouvelable, en utilisant l'hydrogène et les piles à combustibles », a-t-il fait savoir, évoquant également la première plateforme au niveau africain dédiée à la recherche et la formation en énergie solaire baptisée "Le Green Energy Park". D'un investissement de plus de 210,2 millions DH, dont 142 millions DH comme contribution de l'Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) et 68,2 millions DH comme contribution de l'Office Chérifien des phosphates (OCP), ce projet permettra la mise en place d'un réseau de plateformes de recherche qui contribuera à mutualiser les ressources, créer des synergies et positionner le Maroc comme leader de l'innovation dans le domaine des énergies renouvelables, a-t-il détaillé. Organisé en collaboration avec la fondation RES4Africa, avec le soutien de l'ITA-Agence italienne du commerce, des ministères italiens des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et de la Transition écologique, ce forum dédié à l'Afrique s'est penché notamment sur les opportunités offertes par l'hydrogène vert, le nexus « eau-énergie-alimentation » et l'entrepreneuriat des jeunes en Afrique. Du changement climatique au recyclage des matériaux, passant par la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, les salons Ecomondo et Key Energy proposent une centaine de séminaires et de conférences animés par les professeurs Fabio Fava et Gianni Silvestrini, à la tête des comités scientifiques et techniques respectifs des deux plateformes. Des innovateurs, des autorités internationales et nationales, le monde de la science et de l'université, des décideurs et des investisseurs du monde entier prennent part à ces salons de référence en matière de développement durable. L'espace d'exposition, qui occupe tout le Centre Expo, présente les dernières technologies en matière de valorisation des déchets de bioéconomie circulaire, de gestion des ressources hydriques et de récupération et réaménagement des sites industriels.