Transparency Maroc a mis en garde contre les décisions prises par le gouvernement durant la crise sanitaire risquant « d'amplifier le fléau de la corruption ». Il s'agit principalement des « procédures exceptionnelles relatives aux marchés publics », indique un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk ». Tout en saluant les mesures d'assistance déployées en faveur des salariés et des indigents, l'association marocaine estime qu'il s'agit « d'une alternative modeste et limitée dans le temps » vu « l'impact considérable de la pandémie sur l'activité économique et les revenus ». Le communiqué, publié à l'issu de l'assemblée générale, a également évoqué également « l'action répressive de la justice contre les manifestations pacifiques et contre la liberté d'expression et les journalistes ». Il a par, ailleurs, enregistré que la ratification de la loi de l'Instance de probité a permis d'élargir ses pouvoirs d'enquête avec la possibilité de saisie du ministère public en cas d'infractions à caractère pénal. Il a, toutefois, relevé les limites de l'application des textes de lois en général citant l'exemple de « l'expérience négative » du Conseil de la concurrence dont « la crédibilité, l'indépendance et les pouvoirs » sont mis en cause. Dans le même sens, le rapport de Transparency Maroc a mis en exergue « le modeste bilan de l'application de la loi du droit d'accès à l'information, notamment en ce qui concerne la publication proactive, le gel de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le corpus législatif contre la corruption, notamment l'incrimination de l'enrichissement illicite, et le conflit d'intérêt ainsi que le projet de loi organique relative aux droits des justiciables contre les lois inconstitutionnelles ». Un bilan qui a impacté, négativement, selon l'association, plusieurs indices relatives à : la bonne gouvernance, la perception de la corruption, la démocratie, l'attractivité des IDE... etc