La Commission des stupéfiants des Nations-Unies (CND) a adopté un certain nombre de décisions qui ont entraîné des changements dans la manière dont le cannabis est réglementé au niveau international, y compris son reclassement hors de la catégorie des drogues les plus dangereuses, a indiqué jeudi l'ONU. En examinant une série de recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la marijuana et ses dérivés, la Commission s'est concentrée sur la décision de retirer le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, où il figurait aux côtés d'opioïdes mortels et toxicomanogènes, dont l'héroïne. Les 53 Etats membres de la CND ont voté pour retirer le cannabis des listes de contrôle les plus strictes – où il a figuré pendant 59 ans – qui décourageaient même son utilisation à des fins médicales. Cette décision pourrait conduire à des recherches scientifiques supplémentaires sur les propriétés médicinales de la plante, annoncées depuis longtemps, et agir comme un catalyseur pour que les pays légalisent la drogue à usage médical et reconsidèrent les lois sur son usage récréatif, ajoute-t-on. En janvier 2019, l'OMS a dévoilé six recommandations concernant l'inscription du cannabis dans les traités des Nations-Unies sur le contrôle des drogues. Actuellement, plus de 50 pays ont adopté des programmes relatifs au cannabis médicinal, tandis que le Canada, l'Uruguay et 15 Etats américains ont légalisé son usage récréatif, le Mexique et le Luxembourg étant sur le point de devenir les troisième et quatrième pays à le faire.