Le journal « A Oâmk » (rédaction arabophone) a appris que des centaines de marocains résidants en Europe (MRE) menacent de retirer leur argent de la Banque populaire pour protester contre le refus de la société d'assurance, affiliée à la banque, de rapatrier les dépouilles de leurs parents au Maroc. Malgré leur souscription à des polices d'assurances, s'acquittant d'importantes sommes mensuellement, ces MRE se heurtent à un refus net de ces sociétés, dont la compagnie « Maroc Injad internationale». Etablie en France, et affiliée à la Banque populaire, cette société refuse de rapatrier les dépouilles des marocains d'Europe, exigeant même de leurs familles des sommes d'argent supplémentaires pour les enterrer, en violation du contrat liant les deux parties. L'une de ces familles a révélé au journal « Al Oâmk » que cette compagnie a refusé de payer les frais d'enterrement d'une immigrante marocaine qui vivait en Italie et qui a versé des cotisations d'assurance durant 15 ans. La société leur a demandé de payer environ 1000 euros de plus juste pour enterrer leur parent en Italie. « Z.A », l'un des parents de feu « Z.K » a, ainsi, déclaré à notre journal, sous couvert de l'anonymat, qu'« au moment où le peuple marocain et ses institutions vivent une symbiose de solidarité à cause de la pandémie Coronavirus, «Maroc Injad internationale» refuse d'accomplir son devoir d'enterrer une immigrante qui a payé ses cotisations durant 15 ans ». Il a ajouté que « la famille a été surprise par la réponse de la compagnie qui a refusé de payer tous les frais d'inhumation, et elle nous a demandé de payer un montant supplémentaire d'environ 1000 euros, ce qui n'était pas le cas auparavant. Notre famille a ressenti une injustice car le contrat d'assurance prévoit le transfert du corps du défunt au Maroc. Mais compte tenu des circonstances de la pandémie, nous avons dû l'enterrer ici, et malgré cela, la société a refusé de payer les frais d'enterrement ». Après avoir été informés de ces nouvelles procédures, des centaines de marocains résidants dans le nord de l'Italie et clients de « Maroc Injad internationale» ont menacé de retirer leur argent de la banque populaire et de souscrire des contrats d'assurance dans une société italienne. « Z.K » est décédée jeudi dernier. Aujourd'hui encore, elle attend toujours qu'elle soit enterrée en raison de ces décisions qui ont pris sa famille au dépourvu.