Dans le cadre du cinquantenaire du séisme d'Agadir, le magazine Agadir O'flla est reçu par le consul honoraire du Royaume de Belgique. La Belgique est le pays qui a plus aidé Agadir au lendemain du séisme, suivi des USA qui ont débloqué les fonds du FMI à travers McNamara pour la reconstruction du nouvel Agadir. Agadirnet.com publie en exclusivité cet entretien avant son apparition dans les kiosques. - Agadir o'flla: Monsieur le consul Arnold Delahay, merci de nous avoir reçu dans votre bureau. Agadir se prépare à commémorer avec un certain nombre d'activités le 50ème anniversaire du tremblement de terre qui a eu lieu le 29 février 1960. La Belgique est l'un des donateurs, voire le plus grand donateur qui a aidé Agadir au lendemain du séisme, aussi bien en matériel qu'en logistique, surtout c'est le pays qui a accueilli un grand nombre d'enfants sinistrés de cette catastrophe. Est-ce que la Belgique va participer aux activités de cet événement? -Arnold Delahay : Merci d'être venu, est-ce peut-être le hasard quand on parle du tremblement de terre, je suis né deux jours avant, je ne sais s'il y a une relation de cause à effet, je ne le pense pas. En ce qui concerne notre participation, on vient d'organiser suite à la visite princière à Casablanca, visite de notre prince héritier, une exposition sur les traces belges au Maroc, j'ai pris attache avec notre Consul général pour lui proposer de faire venir déjà cette exposition à Agadir, à quoi il a répondu positivement, mais vu les jours de fête de fin d'année, on a un petit problème de logistique de communication, il n'est pas là, mais dès son retour la semaine prochaine, lundi, on va organiser pour faire venir cette exposition à Agadir pour laisser les traces de la Belgique au Maroc dans lesquels va figurer sans doute l'implication de la Belgique lors de ces événements. Il va falloir que je prenne contact avec les autorités dès la semaine prochaine pour voir comment et où, parce que c'est une exposition qui peut se faire à l'extérieur, ce qui est très intéressant, parce que nous avons le site qui est accessible à tout le monde, nous avons la corniche qui est accessible à tout le monde, on pourrait le faire à l'extérieur pour que ça soit ouvert au plus grand nombre possible. -A. O.: Justement, le Prince héritier de Belgique est venu dernièrement à Agadir pour quelle raison? -A. D.: le Prince héritier Philippe de Belgique qui est venu à Agadir avec son épouse la princesse Mathilde, mais dans le cadre d'une mission économique, d'ailleurs la plus grande qu'on ait jamais vu passer au Maroc jusqu'à nos jours puisqu'ils étaient accompagnés de 350 hommes d'affaires de différentes sociétés belges, belgo-marocaines aussi, parce qu'il y a des gens qui sont implantés ici et qui ont déjà un pied dans les affaires au Maroc et il y avait un volet de visite des projets de coopération de la Belgique qui se déroulent ici dans le sud du Maroc et qui sont surtout axés sur l'alimentation et la distribution d'eau potable dans les douars, dans des endroits difficilement accessibles. Donc ils ont tenu à visiter personnellement les projets dans lesquels la Belgique est impliquée au niveau de la coopération. -A. O.: Cette coopération belgo-marocaine est-elle une continuité de la fameuse charte d'amitié 'Belgo-marocaine' fondée au cours de l'exposition universelle de Bruxelles de 1958 et signée entre le Roi Beaudoin et Hassan II, alors à l'époque prince du Maroc? -A. D. : C'est dans le cadre de la coopération en général, parce que le projet qu'on a visité, ça concerne l'alimentation en eau potable, la recherche des ressources et d'autres projets financés par la coopération notamment aider les associations qui prennent en charge les mères célibataires qui travaillent le jour, donc l'association s'occupe des enfants. Tous les projets de coopération passent par l'ambassade de Belgique. Quand à l'amitié Belgo-marocaine, il est vrai qu'on a une énorme communauté marocaine en Belgique, forcément ça tisse des liens entre les deux pays, comme il y a aussi une communauté grandissante ici parce qu'il y en a qui s'installent de plus en plus Maroc. En 2003 nous avons accueilli le Roi et la Reine de Belgique pour une visite officielle. -A.O.: Combien de Belges résident-ils à Agadir et au Maroc en général? -A. D.: Pour le Maroc, je n'ai pas le chiffre en tête, mais je sais combien qui sont inscrits au consulat de Belgique, mais il y en a aussi beaucoup qui sont à Agadir et qui ne sont pas inscrit au Consulat, parce que ce n'est pas une obligation et qui sont là pour une période de trois ou six mois. Par exemple toute la communauté d'anciens travailleurs immigrés qui sont revenus ici, je ne les vois qu'au jour des élections et qui ne sont pas inscrits ici. -A. O. : Au fait, est-ce que ça existe encore la fameuse loi électorale punissant d'une forte amende celui qui n'a pas voté? -A. D.: Bien sûre cette loi existe toujours, les belges qui sont ici le jour des élections, ils doivent faire preuve qu'ils étaient à l'étranger et dans l'impossibilité de voter, sinon ils risquent une amende ou d'être exclus la prochaine fois, et ça c'est une loi qui date des années 20 qui est une loi socialiste qui obligeait les gens à participer aux élections pour atteindre un plus grand électorat pour que tout le monde participe à la démocratie, cette obligation de voter s'est inspirée de l'envie de la démocratie. -A. O. : La Belgique est-elle le seul pays européen qui applique ce genre de loi électorale? -A. D.: Il y a en d'autres, je sais qu'on n'est pas les seuls. -A. O.: Au cours de cet événement du cinquantenaire est-ce que les médias belges seront présents à Agadir? -A. D: On n'a pas d'agenda sur ce sujet du moins pour l'instant. Je n'ai pas été informé ni par le consulat général ni par l'ambassade à ce sujet-là. Suite à la discussion que j'ai eue avec monsieur le maire, j'ai lancé l'idée à notre consulat général de Casablanca de faire quelque chose, notamment faire venir à Agadir cette exposition qui a eu lieu à Casablanca et autour de cela certainement il y aura quelque chose, peut-être la presse viendra pour couvrir l'événement. -A. O.: Pensez-vous qu'au cours de cet événement il y aura une conférence sur les relations Belgo-Agadir? -A. D.: Vous connaissez bien la Belgique, vous savez que nous sommes discrets, on ne fait pas beaucoup de bruits et on ne parle pas trop, même les voitures de coopération passent inaperçues, ils font leur job, pour le reste on ne les entend pas. -A. O.: Ca fait des années qu'on cherche à créer officiellement des échanges artistiques culturels entre Agadir et la Belgique, cela pourrait-il se faire durant ce cinquantenaire? -A. D.: Je ne connais pas les agendas des autres, je sais qu'à Casablanca, il y a l'organisation des lauréats de la Belgique, c'est une association des gens qui ont étudié en Belgique, d'ailleurs c'est eux qui ont organisé l'exposition sur les traces Belges au Maroc, donc il y a déjà un bon début d'activités belgo-marocaines par le biais des lauréats de Belgique, ils se retrouvent souvent pour faire promouvoir les relations belgo-marocaines. -A. O.: Je pense plus aux relations belgo-gadiries, un grand nombre de citoyens d'Agadir aimeraient voir la création d'un comité de suivi entre Agadir et la Belgique. -A. D. Ce serait une très bonne chose. Depuis que j'étais nommé ici à Agadir, dans votre cas de figure, des gens qui ont quitté Agadir dans les années 60 et qui ont grandi en Belgique, j'ai connu deux personnes qui sont venues et qui étaient à la recherche des documents, des papiers, parce qu'il y avait une transcription erronée de leurs noms de famille et de prénoms. Localement, la seule personne qui cherche à faire quelque chose jusqu'à maintenant que j'ai rencontrée c'est vous-même. -A. O.: En effet, ça me tient à cœur de voir plus d'échanges entre Agadir et la Belgique ne fut-ce que pour rendre hommage à Monsieur André Moyen, l'instigateur de l'accueil des enfants d'Agadir en Belgique, aussi à Madame Casson et à d'autres belges impliqués dans l'aide que la Belgique à apportée à Agadir, surtout pour faire mieux connaître la Belgique au Maroc et le Maroc en Belgique. -A.D. En fait, le meilleur ambassadeur pour cet événement ça doit être vous, étant donné que vous êtes le témoin par excellence de la chose d'Agadir, vous êtes attristé par le sujet, donc peut-être on verra votre témoignage ce jour-là. Peut-être que l'initiative doit venir aussi de la communauté marocaine revenue de Belgique, je pense qu'entre vous, vous êtes beaucoup plus marqués par l'événement que moi et comme je vous l'ai dit, je suis né deux jours avant le tremblement de terre. -A. O.: Vous êtes architecte de profession, comment vous voyez l'architecture d'Agadir d'aujourd'hui? -A.D.: C'est un sujet très vaste, je suis architecte avant tout, je vois qu'il y a une initiative qui m'a fait plaisir c'est de restaurer ou de préserver le patrimoine d'Agadir qui, lui aussi, est un témoignage fort du tremblement de terre que vous avez vécu, et là il y a des initiatives notamment pour restaurer la poste, il faudrait aussi sauvegarder la caserne des pompiers qui sont quand-même des bijoux d'architecture moderniste, parce qu'ils sont très datés comme architecture, c'est quand-même l'image de l'architecture qu'on avait dans les années 60 et qui a été traduite ici à Agadir, qui est assez unique et donc on a intérêt, c'est une bonne initiative pour la ville qui essaie de la mettre sur les rails maintenant, de préserver ce patrimoine. -A. O.: Par exemple le secteur administratif du centre ville qui fait partie d'un ensemble d'œuvres construits par le Haut Commissariat, notamment le tribunal, la maison de la Radio et que quelqu'un, malheureusement veut démolir. Je suppose vous êtes pour la préservation de cette architecture qui reflète le XXème siècle, l'enlever ce serait défigurer l'identité d'Agadir du XXème siècle. Alors vous êtes pour la préservation de tout ce que le Haut Commissariat à créé. -A. D.: Je suis pour qu'on conserve les bâtiments qui ont une valeur architecturale, on ne doit pas systématiquement conserver tout ce que le H.C. à réalisé, parce que, des fois, ils ont fait des choses à la hâte, mais il y a quelques bijoux d'architecture qui effectivement sont assez brutalisés, parce que c'est du béton brut, c'était l'expression architecturale de l'époque et vous parlez de la cité administrative qui est une merveille, pas techniquement, parce que ça ne répond pas vraiment aux exigences techniques d'aujourd'hui en matière d'incendie, de sorties de secours d'électricité, de plomberie etc... Mais la carcasse, elle-même, a une expression architecturale, mais elle doit être améliorée pour répondre aux exigences d'aujourd'hui, l'ancienne cour d'appel qui est une merveille architecturale, très lourde en architecture, très belle, bien proportionnée. Il y a les maisons à cinq patios qui ont été défigurées, qui sont juste à côté de la grande mosquée, qui ont eu le prix Aga Khan. Malheureusement, on n'a cessé de défigurer ces bijoux qui ont eu un prix, je trouve que c'est dommage, c'est quand-même un prix prestigieux, c'est ce projet-là qui a été touché. Il y a la poste, heureusement, on s'en occupe. -A. O. : En effet la mosquée de la ville nouvelle, on n'aurait jamais dû y toucher en la déguisant avec un look andalou qui n'a rien à avoir l'architecture du sud-marocain. Je pense qu'on a tout dit. -A. D. On n'a fait qu'un petit tour sur l'architecture de la ville, aujourd'hui la ville est en explosion en habitations qui s'inscrivent dans le cadre de l'urbanisme. Je ne pourrais discuter de l'urbanisme, parce que ce n'est pas ma formation, je m'occupe de l'architecture. -A. O.: Vous vivez à Agadir depuis long temps, vous connaissez bien Monsieur le maire d'Agadir, Tarik Kabbage, comment vous le voyez, est-ce qu'il a fait bien à Agadir et comment vous voyez le futur d'Agadir sous Kabbage? -A. D.: Je constate quand même l'amélioration des accès de la ville, on s'en réjouit, la corniche qui fait un lien entre deux pôles de la ville, côté Ouest de la ville, c'est quand-même très agréable. Maintenant on rentre dans la ville par les artères qui sont verdoyants et bien éclairés. Il y a plusieurs points noirs dans la ville qui sont restés pendant des années au niveau urbanistique et architectural. Par exemple le Royal Atlas, c'était un point noir pendant des années sur le front de mer, l'hôtel a été réalisé vite et au moins ça finit le côté corniche et front de mer. La ville n'est pas que le front de mer, c'est tous les autres accès. Je vois quand-même avec beaucoup de plaisir que les parcs de jeux ont été réalisés et sont occupés, ils sont très fréquentés, ça veut dire qu'il y avait une nécessité de faire ça. -A. O. Et sur le côté culturel, comment vous voyez la situation à Agadir qui a besoin de salles de théâtre, des salles de cinéma? -A. D. : Si on parle de culture, c'est très vaste, s'il y a une demande ça devrait voir le jour automatiquement. Est-ce qu'il y a suffisamment de demande pour avoir du théâtre ? C'est une autre question, parce que la culture elle suit le désire de la ville. Je vois qu'il y a le conservatoire de musique qui était en construction et qui a été à l'arrêt pendant plusieurs années, il y a une volonté maintenant de finir la salle, donc la ville va être dotée d'une vraie salle de théâtre. C'est quand-même une salle couverte avec des gradins et bien équipée au niveau enregistrement, etc... Par contre, il y a l'initiative de faire le musée de l'art amazighe sur le parking Inbiaat, il manque d'éclairage et les objets de valeur ne sont pas mis en valeur, et qui a une infrastructure dégradante, ça c'est regrettable. -A. O.: C'est quand-même triste de voir une ville qui n'a pas de salle de cinéma, ou bien est-ce parce qu'il y a plus besoin de salle à cause de l'industrie de CD et DVD ! Est-ce que c'est aussi la même chose en Belgique ? -A.D. Non au contraire, il y a une forte concentration de salles de cinéma dans les années 70 en Belgique avec plusieurs salles, un même complexe et puis peu à peu ils ont découvert des salles de cinéma dans les centres villes qui ont un accès plus facile. Maintenant il y a beaucoup d'initiatives qui se font au niveau du cinéma, par exemple chez les enfants qui font leurs études en Belgique, on peut prendre un abonnement de cinéma qui coûte à peu près 30 euros par mois et on voit autant de films qu'on veut pendant toute une année, l'abonnement est de 124 euros par an. A Agadir il y une initiative dans laquelle est impliqué l'Institut Français d'Agadir et aussi l'université Ibn Zohr dont le ciné film de dimanche. -A. O: Pensez-vous que durant ces événements, il y aura une activité sportive en faisant venir une équipe de football belge à Agadir? -A. D.: La dernière fois que l'équipe belge a joué contre le Maroc, on s'est fait battre par 4 buts à 0, je pense qu'ils n'osent plus venir. -A. O. : Ce n'est pas forcément l'équipe nationale, peut-être une équipe comme Standard de Liège ou Anderlecht. -A. D: Logiquement ça devrait-être Anderlecht puisque la plus grande concentration des marocains se trouvent à Anderlecht. Vous avez un international qui joue avec Anderlecht, pourquoi pas ne pas le faire venir avec son équipe? En tout cas en ce qui concerne le sport, en dehors du cinquantenaire, il y a le surf qui se développe le long de la côte, à Imssouane. On a eu des championnats du monde à Dakhla, à Essaouira, on eu des championnats du monde du bodyboard à Tamri, on a eu le championnat d'Europe junior à Agadir qui a eu un grand succès mondial. -A. O. Je vois que vous avez dessiné une maison à Imssouane et ce village de pêcheurs aimé des surfeurs du monde et qui est en train de devenir une ville de pêcheurs et de surf, on peut l'appeler comme ça! -A. D.: C'est une ville qu'on connaît mondialement pour le surf, comme Taghazout que connaissent tous les surfeurs. -A. O.: Et comme la capitale du surf au Maroc. -A.D.: Je pense que capitale du surf au Maroc, il y a une petite bataille entre Safi et Taghazout, la pointe des vagues c'est Safi, je pense la plus belle vague c'est celle de Safi. -A. O. Pouvez-vous nous en parler. -A.D. Quelle est la plus belle, c'est celle de Safi, connue mondialement parce que les vagues sont classées et elle est parmi les meilleurs vagues au monde à côté de celles de Hawaï, comme il y a des sports en Afrique du Sud et en Australie. Le problème de Safi c'est que ça ne marche pas toujours, il faut qu'il y ait la grosse houle d'une bonne direction, elle est d'une qualité mondiale. -A. O. : Même avec la pollution du phosphate de safi. -A. D. Hier nous avons surfé ici à Taghazout, les premiers cinquante mètres nous avons ramé avec des sacs en plastique qui sont descendus avec la forte pluie de cette semaine. La plage a besoin d'un grand nettoyage, donc un peu de phosphate, un peu de plastique, où est la différence? -A. O.: Pour terminer avec l'écologie, vous savez que Agadir est capitale du Souss et cette région est riche en arganeraie, est-ce que la protection de cet arbre et de l'environnement est inscrit dans la coopération belgo-marocaine? -A.D.: Bien sûre dans le cadre de la coopération ça ne se limite pas seulement à l'arganier, la partie arganier ici au sud autour d'Agadir, la GTZ, la coopérative allemande qui était impliquée surtout dans la protection de l'arganier. Ceci dit, au niveau de la coopération belge, il y a un programme de valorisation sur des terres arables etc... qui donc fait partie du souci écologique qu'on a en permanence. Cependant, il y a une anecdote, quand on parle d'architecture et d'argane, souvent quand on intervient sur des terrains où il y a des arganiers, à titre personnel, notre cabinet, la première chose qu'on demande c'est le relevé typographique du terrain où figurent tous les arbres qui s'y trouvent de façon à ce que notre projet préserve un maximum, surtout d'arganier, parce que c'est une espèce qu'on ne peut pas déplacer. Si c'est des oliviers, ils ne posent pas de problème à déplacer. L'arganier n'est pas un gène, c'est un atout qu'il faut exploiter, parce qu'il est beau, c'est une protection de notre environnement. On a fait un projet d'une villa sur un terrain à Agadir où il y avait des arganiers, on a développé tout le projet autour de cet arganier, on n'en a fait un cœur de projet comme un genre de ryad en quelque sorte, en plein milieu du patio; et le jour qu'on a voulu démarrer le chantier, juste après la fête de l'Aïd el Kébir, les riverains qui habitent pas loin, ces bidonvillois n'ont pas trouvé autre moyen que de couper cet arganier, je suppose pour faire du charbon, et notre projet autour de l'arganier est tombé à l'eau. -A. O.: Justement, comme il y a un tas d'entreprises de construction comme SMIT qui, à grande échelle, déracine les espaces de l'arganeraie pour des projets de développement d'habitat, tout en expropriant les autochtones et toutes espèces rarissimes, ne trouvez-vous pas qu'il y a abus sur l'environnement du littoral d'Agadir? -A.D. Suite à une exploitation de l'urbanisation rapide de la région, la SMIT est sensible en la matière, ce sujet-là que j'ai donné est valable et facile à cette échelle-là. Quand on voit un projet comme Taghazout, qui est beaucoup plus vaste, là il y a l'idée d'arracher les arbres et les replanter plus tard. On ne peut pas comparer la petite maison à un projet de 600 hectares, où on arrache des espèces d'arbres rarissimes, je le regrette beaucoup. Mais leur argument de planter 4 fois plus d'arbres ce n'est pas pour aujourd'hui. -A. O.: Eh bien, est-ce qu'il autre chose monsieur le Consul? -A.D. Je vous souhaite une bonne année 2010. -A.O.: Je vous remercie pour ce premier entretien, il y en aura d'autres.
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