· Recul de 5 à 15% du taux d'occupation des hôtels · Les recettes en baisse de 20 à 30% C'est une saison estivale plutôt creuse pour l'activité touristique à Agadir. Les hôtels de la station balnéaire affichent un taux d'occupation moyen de 70 à 75% à peine alors que d'habitude ils sont surbookés pendant cette période. Même les établissements dépendant de tour-opérateurs n'ont pas fait le plein hormis quelques rares d'entre eux. De l'avis d'un professionnel, la baisse d'activité comparativement à la même période de l'année passée est de 10 à 15%. Dans la ville, la plage est la seule à faire le plein. Paradoxalement, la circulation plutôt fluide et la faible présence de véhicules aux plaques minéralogiques étrangères renseignent sur la situation. A vue d'oeil, on peut assurer aisément que les MRE (Marocains résidents à l'étranger) ne sont pas encore là en masse. Auraient-ils reporté leur séjour au mois de Ramadan qui coïncide cette année avec septembre? Rien n'est sûr. Pour l'un d'entre eux, la nouvelle génération de MRE se tourne de plus en plus vers des destinations telles que la Turquie, St Domingues… où, de son avis, ils sont considérés comme de «vrais touristes». Des consommateurs à l'identique des européens, précise-t-il. On ne le dira donc jamais assez, il est plus que temps d'intégrer cette catégorie de clientèle dans les circuits de distribution de l'industrie des voyages et de l'accompagner par un véritable plan de communication. La démarche en vaut la peine, car cette catégorie de touristes est une véritable manne d'affaires pour le secteur. Pour l'heure, l'affluence moyenne de touristes dans la cité rejaillit également sur, outre les hôtels, les commerces tels les restaurants, les boîtes de nuit... Selon un professionnel du secteur, la baisse en termes de recettes, tous types d'établissements confondus, varie entre 20 et 30% comparativement à la même période de l'an dernier. A l'instar des MRE, les touristes étrangers ne sont pas non plus en masse sur la destination. Le marché anglais particulièrement est encore en recul en raison notamment de la baisse des liaisons aériennes. «Cette saison, le nombre de vols entre la destination et le marché britannique a été réduit à trois alors que l'on comptait neuf à la même période de 2007», souligne un hôtelier. Le recul du marché britannique ne date pas d'aujourd'hui. Depuis plusieurs mois, le nombre de cette clientèle enregistre une grande baisse. Au cours du premier semestre de l'année 2008, le nombre des arrivées de touristes anglais a diminué de 36,65% comparativement à la même période de l'an dernier. Du côté des nuitées enregistrées par cette clientèle, on relève un recul de 38,69% pour la même période.