Un fort tremblement de terre a secoué tôt lundi matin la grande île de Kyushu, dans le sud du Japon. Le séisme a fait, selon les médias, au moins huit blessés. La magnitude de la secousse a été révisée à la hausse à 6,2 sur l'échelle ouverte de Richter. Mais les autorités n'attendent pas de répliques majeures. La secousse a atteint en de nombreux endroits l'intensité "5 moins" sur l'échelle sismique japonaise, qui compte 7 degrés et mesure les effets d'un séisme à la surface, et non l'énergie qu'il dégage comme le fait l'échelle de Richter. A Washington, le centre d'étude géologique des Etats-Unis (USGS) avait fait état d'un "fort" séisme de magnitude 6,3 sur l'échelle de Richter. A titre de comparaison, un tremblement de terre de magnitude 6,3 a fait plus de 5800 morts et 420'000 sans-abris le 27 mai dernier sur l'île de Java en Indonésie. Le séisme japonais s'est produit à 05h01 locales (dimanche 22h01 suisses), a précisé l'Agence météorologique, qui a écarté les craintes d'un tsunami. L'hypocentre de la secousse a été localisé à 140 km de profondeur, près de la ville d'Oita, sur l'île de Kyushu, selon l'Agence. La région de Hiroshima a été l'une des plus touchées. Plusieurs personnes, en majorité des femmes âgées, se sont fracturées des membres en tombant ou ont été blessées par des chutes d'objets, mais leur vie n'est pas en danger, ont indiqué les pompiers. Le trafic ferroviaire dans les zones affectées par le séisme a été provisoirement suspendu ou ralenti afin de pouvoir contrôler l'état des voies. En revanche, les centrales nucléaires de la région ont poursuivi normalement leurs opérations. Le Japon, situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, subit environ 20% des secousses telluriques les plus violentes dans le monde.