L¹auteur du projet d¹attentat terroriste contre un autocar de touristes à la place Lahdim de Meknès a été identifié. Le kamikaze qui s¹est fait exploser, sans faire ni victime ni dégâts, a été transféré, dans un état jugé grave, à l¹hôpital militaire de Rabat. Une perquisition à son domicile, sis au quartier populaire «Oujah Aârous» a permis aux enquêteurs de confirmer des liens présumés avec la nébuleuse intégriste du Maghreb, installée en Algérie. Un jour après l¹échec de l¹opération terroriste, nous disposons de plusieurs éléments sur le kamikaze. Identifié comme étant Hicham Dokkali (et non Regragui comme écrit dans notre édition d¹hier), il est né le 13 août 1977 à Khénifra. Ses parents sont originaires de Khémisset et y vivent. Diplômé de l¹Ecole Mohammedia des ingénieurs, il aurait travaillé dans une société de bâtiment à Kénitra, avant de rejoindre la sous-direction régionale des impôts de Meknès en 2003-2004. Depuis mars 2006, il a été affecté au service de la TVA (remboursements et exonérations). Il était classé à l¹échelle 11 avec un salaire moyen de 10.000 DH par mois. Assidu au travail et dans la prière Selon ses collègues, il était «compétent et sérieux dans le travail» et jouissait d¹une réputation d¹«incorruptible». Portant une barbiche, renfermé et discret, il était «assidu tant au travail qu¹à la prière», affirme l¹un de ses collègues, sans toutefois noter un quelconque extrémisme. Cependant, certaines sources affirment qu¹il aurait une grande influence sur ses amis de sa promotion qu¹il aurait gagnés par une propagande religieuse accrue. L¹auteur de l¹explosion était en congé d¹une semaine à partir du 31 juillet dernier, mais il n¹avait pas regagné son travail. Apparemment, il avait planifié son action destructrice pour le jour de son trentième anniversaire, quoique n¹ayant aucun problème d¹ordre professionnel. A son domicile situé au quartier populaire «Oujah Aârous» (Zarhounia), les enquêteurs ont pu accéder à la mémoire vive de son ordinateur. Selon des sources fiables, ils auraient découvert des indices prouvant des liens du kamikaze avec Al Qaïda du Maghreb. L¹on ignore s¹il s¹agit tout simplement de visites de sites terroristes ou de messages et contacts avec leurs membres. Les premiers éléments de l¹enquête affirment qu¹il avait pris le soin de vider la bonbonne de son gaz, avant de la remplir de matières explosives, objet actuellement d¹analyses à la police scientifique et technique. Des hypothèses circulent sur l¹utilisation de clous ou de billes, d¹un détonateur et de coton d¹isolement, retrouvé sur la place Lahdim. Par ailleurs, les services de sécurité continuaient à rechercher activement deux présumés complices «qui conversaient avec Hicham Dokkali, quelques instants avant l¹explosion». Des interpellations ont déjà eu lieu, mais rien ne filtre côté enquêteurs. Quant à l¹état de santé du kamikaze, il est jugé «grave», avec un bras «complètement» arraché et des doigts perdus en plus du foie atteint et diverses brûlures. Mais sa vie ne serait pas en danger.