Le Maroc a signé, vendredi, la Convention sur les droits des personnes handicapées, lors d'une cérémonie au siège des Nations unies à New York en présence du Haut commissaire aux droits de l'Homme, Mme Louise Arbour. Cette convention, premier traité sur les droits de l'Homme adopté au XXIe siècle, a été paraphée par l'ambassadeur représentant permanent adjoint du Royaume auprès des Nations unies, Hamid Chabar. La nouvelle convention, qui a été adoptée en décembre dernier par l'Assemblée générale de l'Onu, après des négociations entamées en 2002 auxquelles ont pris part les Etats membres, les organismes compétents des Nations unies, les organisations intergouvernementales et de nombreuses ONG, est considérée comme un des textes les plus importants en matière des droits de l'Homme. En adhérant à cette convention, les pays s'engagent notamment à élaborer et à appliquer des politiques, une législation et des mesures administratives visant à concrétiser les droits reconnus par celle-ci et à abolir les lois, règlements, coutumes et pratiques qui constituent une discrimination à l'égard des handicapés. Un changement de perception étant essentiel pour améliorer la situation des personnes handicapées, les pays qui ratifient la convention devront également combattre les stéréotypes et les préjugés et sensibiliser le public aux capacités des personnes handicapées et à leurs contributions à la société. Les Etats devront aussi garantir aux personnes handicapées la pleine jouissance de la vie, sur un pied d'égalité avec les autres personnes, l'égalité des droits et la promotion des femmes et filles handicapées et protéger les enfants handicapés. Ils devront, en outre, reconnaître que tous sont égaux devant la loi, interdire la discrimination, basée sur le handicap, et garantir une protection égale aux personnes handicapées. Quelque 650 millions de personnes, soit 10% de la population mondiale, vivent, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec un handicap, chiffre en augmentation à cause du processus de vieillissement alors que, d'après le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), 80% de ces personnes handicapées vivent dans les pays en développement.