Mohamed Bouzoubaâ, ministre de la JusticeLe Maroc participe au troisième Congrès mondial contre la peine de mort qui se tient à la Cité internationale universitaire de Paris du 1er au 3 février 2007. Forte délégation marocaine au troisième Congrès mondial contre la peine de mort à Paris. Les travaux de cette manifestation se déroulent du 1er au 3 février à la Cité internationale universitaire de la capitale française. Le Maroc y est représenté par Driss Benzekri, président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), Nouzha Skalli, parlementaire (PPS), et Amina Bouayach, présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH). «Les voies de l'abolition en Afrique du Nord et au Moyen-Orient» est le thème de l'intervention marocaine qui abordera les réformes politiques engagées dans les pays de la région et le débat autour de la peine de mort. L'ouverture des travaux de ce congrès a été marquée par l'intervention de la France. Dans un message adressé aux congressistes et dont lecture a été donnée par le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste Blazy, le président français Jacques Chirac a souligné que «lutter pour l'abolition de la peine de mort, c'est défendre le caractère inviolable et sacré de la vie humaine». «La peine de mort reste encore en vigueur dans de trop nombreux Etats», a-t-il indiqué, soulignant toutefois que partout dans le monde des forces se mobilisent et portent l'espoir d'une justice plus humaine. Saluant le combat mené par les organisations internationales et locales des droits de l'Homme pour défendre le droit à la vie, le chef de l'Etat français a indiqué que ce forum de trois jours constitue une occasion d'échanger, de débattre et d'étudier les moyens de parvenir à une abolition universelle de la peine de mort en toutes circonstances. M. Chirac a rappelé d'autre part qu'il avait pris l'initiative d'inscrire dans la Constitution l'interdiction de la peine de mort qui avait été abolie en 1981 sous le mandat du président François Mitterrand. «Cette révision constitutionnelle interdira donc, quelles que soient les circonstances, de rétablir cette peine qui ne peut en aucun cas être regardée comme un acte de justice», a-t-il dit. Une révision permettant à la France de ratifier des accords internationaux. Par ailleurs, le chef de la diplomatie française a souligné que sa présence à cette rencontre marquait «le total engagement du gouvernement français en faveur de l'abolition universelle». Selon les organisateurs, ce congrès a pour objectifs d'inciter de nouveaux Etats à abolir la peine de mort ainsi qu'à ratifier les instruments internationaux et régionaux y afférents. Marche contre la peine de mort Le troisième Congrès mondial contre la peine de mort à Paris sera clôturé samedi 3 février 2007 par une marche contre la peine de mort dans les rues de Paris. Cette manifestation aura deux thèmes centraux : «Les voies de l'abolition en Afrique du Nord et au Moyen-Orient» et «Chine, peine de mort et Jeux Olympiques de Pékin ». Organisé par l'association "Ensemble contre la peine de mort" (ECPM), sous le haut patronage du président français Jacques Chirac et de la chancelière allemande Angela Merkel, ce congrès accueille plusieurs centaines de personnes, défenseurs des droits de l'Homme, juristes, universitaires et diplomates, venues du monde entier.