Pour de nombreux enfants, l'attrait de l'informatique l'emporte de loin sur celui des cours. Mais pour les "cancres" les plus dépendants à l'ordinateur, peut-être que le e-learning sera une solution. En quelques clics de souris, il est désormais possible de réviser : " Bonjour, nous allons revoir la définition d'une fonction. Pour comprendre une fonction affine, je vous propose cet exemple ", explique par exemple un professeur de mathématiques, sur une vidéo disponible sur un site de soutien scolaire. Le procédé est nouveau au Maroc. Apparu dès ce mois de janvier, le site payant innovacours.ma tente d'appliquer au Maroc une formule qui a fait recette en France. Avec une banque de données comprenant 9000 fiches de cours, 1300 vidéos, et 42000 exercices Le tout allant du niveau CP au niveau Terminale. Maxime Ittah, le PDG du groupe Innova Conseil, société de formation professionnelle, explique : " Le e-learning est un outil de développement précieux, pour le Maroc comme pour les autres pays. Il intéresse les entreprises, mais aussi désormais le grand public. " Car c'est bien là l'innovation : le e-learning grand public au Maroc est une nouveauté largement inspirée du modèle français. Ainsi, le site renvoie-t-il en fait au contenu des cours prévus pour les élèves français. Intégralement en langue française, le site se contente d'adaptations comme convertir les sommes en dirhams. Mais les enseignements, à part l'histoire, coïncident suffisamment pour que les créateurs du site croient à leur développement. Jilaly Drif, PDG de Math Elan, société française distributrice des contenus, est enthousiaste : " Auparavant, personne n'avait de téléphone portable, et aujourd'hui on ne peut plus s'en passer. Pour le e-learning, ce sera la même évolution. " Demain donc, les enfants marocains pourraient adopter le réflexe informatique : sans crayon, simplement connecté, l'enfant répond aux questions posées par le site, ou bien écoute les explications filmées du professeur. Avec l'intérêt de pouvoir faire pause, ou de faire répéter indéfiniment le professeur sans l'énerver L'expérience française révèle que les enfants se connectent surtout le week-end et à l'approche des examens pour ceux qui en ont, aux mois d'avril/mai. Les statistiques nous apprennent également que les enfants restent connectés en moyenne 27 minutes par séance de travail. Reste donc à savoir si les parents seront séduits, par la qualité comme par le coût (150 dh par mois, pour avoir accès au site, toutes matières confondues) et si les enfants munis d'Internet adopteront cette nouvelle forme de soutien scolaire.