YouTube, le premier site de partage de vidéos sur Internet va rémunérer ses utilisateurs via les revenus publicitaires • Le français Dailymotion explique qu'il s'est déjà inscrit dans cette démarche • Un système qui ne semble pas simple à mettre en place • YouTube va payer ses utilisateurs. Le premier site de partage de vidéos sur le web envisage de faire profiter les auteurs qu'il diffuse de la recette générée par les publicités. Chad Hurley, co-fondateur de YouTube a annoncé en marge du Forum Economique de Davos en Suisse, la mise en place de ce système dans les prochains mois. Des sites similaires, comme Revver au Royaume-Uni, rémunèrent déjà les utilisateurs qui mettent en ligne des films assez populaires pour générer des revenus publicitaires. Chad Hurley a précisé que YouTube n'avait pour l'instant pas opté pour ce système afin de «garder sa pureté», estimant que payer les auteurs «n'était pas la meilleure façon de bâtir une communauté». Il a en revanche avoué que le rachat par Google (l'an dernier pour 1,65 milliard de dollars) avait permis au site d'avoir «un public suffisant pour permettre de soutenir et encourager la créativité en partageant les recettes avec les auteurs». Il faut noter que Youtube enregistre ces derniers temps une forte croissance de ses recettes publicitaires. Le géant de la web-vidéo ne semble pourtant pas encore avoir décidé de l'ampleur de cette rémunération et reste muet sur la mise en pratique « technico-légale » du système. Et sur Dailymotion ? Le second en France de la vidéo partagée en ligne, Dailymotion rémunère déjà certains de ses auteurs et envisage comme Youtube d'élargir ce fonctionnement. « On ne peut pas se baser sur un système média avec du contenu qu'on ne paye pas » explique Benjamin Bejbaum co-fondateur de Dailymotion à Libération.fr. « Nous rémunérons déjà les majors et certains membres créatifs reconnus qui publient sur notre plateforme et comptons élargir à tous nos utilisateurs » poursuit benjamin Bejbaum. « Nous y travaillons en ce moment, mais nous rencontrons en France plus qu'ailleurs de nombreuses difficultés techniques, légales et comptables pour la mise en place d'un tel système de rémunération ». Youtube, Copyrights et droits d'auteurs A Davos, Chad Hurley a aussi indiqué que YouTube travaillait sur des systèmes permettant d'identifier les contenus sous copyright, et d'apposer une sorte «d'empreinte digitale sonore» pour s'assurer que les maisons de disques étaient payées pour l'utilisation de leurs chansons dans les clips diffusés. YouTube fait actuellement l'objet d'une citation à comparaître du groupe de télévision Fox (News Corp) pour la diffusion sans autorisation sur le site de récents épisodes de ses séries «24 Heures» et «Les Simpson».