Suite à la cession des 20 % restants du capital de la Régie des tabacs au groupe Altadis pour un montant de 4,02 MMDH (milliard de DH), l'Etat et le cigarettier franco-espagnol ont procédé hier à Rabat à la signature de deux accords constituant des avenants au pacte d'actionnaires et à la convention d'assistance technique à la culture de tabac. Dans ce cadre, Altadis et la Régie des tabacs se voient ainsi confier, eu égard à leur savoir-faire, une mission d'assistance technique à la culture des tabacs jusqu'à la fin de l'année 2010. Il s'agit en fait de mettre en œuvre «un plan de développement de culture de tabacs blonds», notamment à travers l'introduction au Maroc de la variété dénommée «tabac d'Orient» destinée à la production locale ainsi qu'à l'exportation. Selon un communiqué du ministère des Finances et de la Privatisation, avec la signature de l'avenant au pacte d'actionnaires «le gouvernement marocain demeurera détenteur d'une action du capital de la société et continuera à siéger au Conseil de surveillance de la Régie des tabacs». Au total, le montant de la cession de la totalité du capital de la Régie des tabacs s'élève à 18,1 MMDH. A noter par ailleurs que l'acquisition de ces 20 % du capital de la régie intervient parallèlement à l'adoption en juillet dernier d'un décret de loi qui prolonge, jusqu'à fin 2010, le monopole de l'Etat de l'importation et de la distribution en gros des tabacs manufacturés. Une prolongation qui vise à «renforcer la place du secteur de la tabaculture et à faire face à la baisse continue de la demande de tabac brun».