Le film Kirghizie "Le Voleur de Lumière" (76 min, 2011) du réalisateur Aktan Arym Kubat a remporté, samedi soir à Rabat, le Grand Prix Hassan II du meilleur film, à l'issue du 17ème Festival international du cinéma d'auteur, dont la cérémonie de remise des Prix s'est déroulée au Théâtre national Mohammed V. Le film primé retrace la vie d'un jeune homme dans les montagnes du Kirghizstan, surnommé "Monsieur Lumière", qui entretient les lignes électrique, et trafique parfois les compteurs pour venir en aide aux plus démunis. Le prix Youssef Chahine du meilleur film arabe a été attribué au long métrage marocain "Les Ailes de l'Amour" réalisé par Abdelhai Laraki. Le Prix spécial du jury est revenu ex aequo au film syrien "La Pluie de Septembre" de Abdellatif Abdelhamid et au long métrage libanais "Que vienne la Pluie" réalisé par Bahij Hojeij. Quant à la comédie dramatique allemande "Cours si tu peux" (Renn, wenn Du kannst) de Dietrich Brüggemann, elle a été primée pour le meilleur scénario. Le prix de la meilleure interprétation féminine est revenu à l'actrice libanaise Julia Kassar qui a réussi son rôle dans le long métrage "Que vienne la Pluie" de Bahij Hojeij, alors que le comédien irakien Majd Abdeljabar a été distingué par le prix de la meilleure interprétation masculine dans son rôle "Le chanteur" de Kassem Hawal. Le jury a par ailleurs accordé deux mentions spéciales, la première au long métrage irakien "Le chanteur" de Kassem Hawal, pour la détermination et l'effort du réalisateur, alors que la seconde est revenue au film "La Pluie de Septembre" de Abdellatif Abdelhamid pour la qualité de la bande son. La soirée de clôture a été ponctuée par la projection du long métrage "Le choix de Luna" (100 min, 2010 Bosnie) de Jasmila Zbanic. Le film revient sur les péripéties de Luna et Ammar. Un jeune couple de Sarajevo tentant de surmonter les obstacles menaçant leur amour. Renvoyé de son travail pour alcoolisme, Ammar croise par hasard un ancien camarade d'armée convertie au Wahabisme qui lui propose un nouveau travail. Malgré les réticences de Luna, Ammar accepte ce travail qui va pourtant les éloigner l'un de l'autre tant moralement que physiquement. Au bout de quelques temps sans aucune nouvelle d'Ammar, Luna obtient l'autorisation de lui rendre visite sur son lieu de travail. Outre la compétition officielle, le festival, qui s'est ouvert le 24 juin, a notamment programmé une rubrique "Panorama" et un hommage particulier au magazine français spécialisé en 7ème art "Les Cahiers du Cinéma" à l'occasion du cinquantenaire de ce mensuel culte de la culture cinématographique.