Le Maroc est un partenaire clé de l'Europe dans plusieurs domaines dont celui de la lutte contre le terrorisme, a affirmé, jeudi à Bruxelles, la Vice-Première ministre belge et ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet. ‘Tout le monde connait l'efficacité des services de sécurité marocains qui ont réussi à démanteler plusieurs cellules terroristes ces dernières années, et c'est pour cette raison que le Maroc a été invité aux discussions que mènent les pays européens sur la question des combattants étrangers en Syrie'', a déclaré Mme Milquet à la MAP. La ministre s'est dite intimement convaincue que les pays européens peuvent tirer profit de l'expérience du Maroc dans le domaine de la lutte antiterroriste et notamment en ce qui concerne les jeunes qui partent combattre en Syrie. Parce que, a-t-elle ajouté, le Maroc ‘est non seulement confronté au même problème mais il a su l'aborder avec énormément d'efficacité et d'intelligence''. Mme Milquet a en outre affirmé que les discussions entre les pays concernés par cette problématique permettent de mettre sur pied des systèmes renforcés d'échange d'information et de bonnes pratiques qui sont fondamentaux pour démanteler les filières. Et cette rencontre, s'est-elle félicitée, constitue une grande première en Europe, car elle réunit des pays européens ensemble sur la problématique du terrorisme sachant que toutes les politiques dans ce domaine sont exclusivement nationales. La ministre belge a également insisté que le fait d'ouvrir les discussions à des pays clés comme les Etats-Unis et le Maroc est de nature à renforcer l'efficacité des pays européens en matière de lutte contre le terrorisme. Après avoir relevé que c'est pour la première fois que ‘l'Europe et le Maghreb sont totalement confrontés au même phénomène, celui des jeunes qui partent combattre en Syrie'', Mme Milquet a indiqué que la situation rend la coopération nécessaire entre les deux parties pour prévenir ce phénomène avec des politiques de déradicalisation, de démantèlement des filières et d'échange d'information. ‘Nous sommes confrontés à un phénomène important mais pour lequel cette coopération nous apporte des plus tous les jours'', a-t-elle ajouté, notant qu'il nécessaire pour les pays concernés de prendre des mesures ensemble et voir comment prévenir ce phénomène. Et de conclure que c'est sur la base des éléments d'information qu'on s'échange qu'on peut élaborer des programmes nationaux de plus en plus ambitieux et efficaces pour résoudre cette problématique. Outre le Maroc, cette réunion a connu la participation des pays européens les plus concernés par la problématique des combattants étrangers en Syrie (Belgique, France, Allemagne, Espagne, Suède, Pays-Bas, Royaume-Uni) en plus des Etats-Unis, de la Jordanie, de la Tunisie et de la Turquie.