Le ministère de l'équipement tiendra compte des recommandations de la mission parlementaire chargée d'enquêter sur la réalité de la dégradation écologique concernant le fleuve Oum-Er-Rbia, en veillant à ce que les projets à venir prennent en charge cette problématique a indiqué, mardi 17 janvier, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka. Intervenant, à la Chambre des Conseillers au sujet des conclusions de la mission parlementaire mise en place par la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement de la Chambre des Représentants pour enquêter sur la détérioration de la situation du fleuve d'Oum-Er-Rbia, deuxième grand fleuve du Maroc, Nizar Baraka a indiqué que la dépollution du deuxième plus grand fleuve du pays qui dispose d'un bassin sur une superficie de 35.000 km2, nécessite un traitement complet avec recours aux moyens institutionnels pour atteindre les résultats voulus. Il a souligne que son département mettra les moyens nécessaires compte tenu des recommandations de la mission qui a enquêté sur la dégradation d'Oum Er-Rbia aux fins d'améliorer la situation du fleuve, l'un des plus importants au niveau national. Dans ce sens, Baraka a relevé que les barrages qui se situent sur l'Oum Er-Rbia permettent d'assurer l'approvisionnement de plusieurs villes en eau potable, notamment Casablanca, Berrechid, Settat, Safi, Marrakech et d'autres. Bine plus, ils permettent aussi de fournir l'eau d'irrigation et produisent de l'énergie hydroélectrique. Il s'agit notamment du barrage Al Massira qui compte, à l'heure actuelle a très peu de contenance, tout comme celui d'El Hansali qui a vu ses réserves chuter de 64% à 21%. Les facteurs de stress hydrique ont ainsi impacté, selon Baraka, l'alimentation de l'oued en eau, ce qui a fait baisser considérablement son débit. Par ailleurs, le ministre de l'Equipement et de l'Eau a indiqué que le groupe OCP investira dans le barrage de Hansali, afin d'améliorer son usage dans l'irrigation.
Dans le même sillage, le ministre a indiqué que la pollution pèse, effectivement, sur Oued Oum Er-Rbia, notamment en raison des déchets et des eaux usées, faisant savoir que son département a aussi réalisé une étude à ce sujet qui sera présentée prochainement. Il convient de noter que pour le traitement la question de la dégradation de l'écosystème du fleuve, qualifiée de « crise écologique », ladite mission parlementaire a fait une série de recommandations visant notamment la réhabilitation du bassin le drainage de l'embouchure mais aussi la mise en place d'une station d'épuration et d'une station de traitement des déchets. Il a annoncé la mise en place d'une agence dédiée à l'oued Oum-Er-Rbia pour mener à bien les projets relatifs à ce fleuve, particulièrement à son embouchure.