«Nous avons besoin de 264.000 emplois à l'étranger» Comment expliquez-vous la baisse de l'indice du taux de chômage au Maroc ? De 1999 à 2007, l'indice était de 13,9 %. Fin 2007, il est descendu à 9,8 %. Durant le premier semestre de 2008, il n'était que de 9,6 %. Selon le Haut Commissariat au plan, il ne sera que de 9,2 % à la fin de l'année en cours. Cette baisse est dûe aux réformes sur le plan législatif, notamment le nouveau Code du travail, à l'amélioration de l'environnement de l'investissement et à la création de grands chantiers : le plan Azur, Emergences…Ceci, en plus de la nette amélioration des initiatives de l'emploi. Idmaj a contribué avec 92.000 insertions, l'INDH avec 30.000. Qu'est-ce qui justifierait un appel à une main d'œuvre étrangère ? Au Maroc, il y a une pression sur le marché du travail qui a besoin de compétences moyennes et de haute qualité. Actuellement, notre système de formation n'est pas prêt à répondre dans l'immédiat à cette pression dans certains domaines comme l'offshoring qui absorberait 100.000 emplois, à l'électronique, à l'aéronautique…C'est un besoin qui dépasserait les 264.000 emplois. Dans ce cas-là, que serait la qualité et l'apport de la formation professionnelle au Maroc ? Nous sommes au stade de la finalisation de huit études financées par le Fonds Hassan II pour dresser et exécuter un plan d'urgence qui répondra en qualité et en nombre aux besoins du pays. On table entre 2008 et 2012 sur la formation de 750.000 jeunes pour accompagner aussi le plan vert de l'agriculture et pour répondre aux besoins du secteur touristique.