Même si la création de l'Institut des études hispano-lusophones qu'elle pilote est de création toute récente, les programmes d'activités entrepris se déroulent à une cadence accélérée, à telle enseigne que cette institution, considérée, à juste titre, comme un instrument de la diplomatie universitaire et culturelle pour le rayonnement du Maroc dans les espaces maghrébin, hispanique et latino-américain, donne l'impression d'être l'une des rares à se montrer aussi actives dans l'enceinte universitaire nationale. Mais comme il n'existe ni de miracle ni de secret, et que, comme dit l'adage, «un manager efficace est celui qui réalise des choses extraordinaires avec des moyens ordinaires», en l'occurrence, c'est bien une managerwoman (un choix de profil plus que méritant en ce 8 mars) qui se trouve derrière ces louables performances. C'est que le professeur Fatima Aouad Lahrech excelle dans l'art de bâtir des passerelles solides et durables entre les deux rives et s'applique à concurrencer le «choc des civilisations» en rapprochant davantage le dialogue des cultures des civilisations d'Orient et d'Occident. Après avoir mené à terme un riche programme de rencontres maroco-hispaniques, elle vient d'étrenner l'autre facette de son activité avec les séminaires luso-marocains. Et ce n'est guère un hasard si la «dynamo» marocaine figure déjà au palmarès gagnant des concours de «Khmissa» pour le monde des sciences, des arts et de la culture autant qu'Oumama Aouad est déjà récipiendaire de prestigieuses distinctions acquises au mérite dans les Etats partenaires.