Nous connaissions l'ancien chef du groupe parlementaire Ittihadie en fin politicien expérimenté au sein des joutes bicamérales et chevronnées dans les rouages dirigeants du parti du démissionnaire Mohamed El Yazghi. Mais nous fûmes, tout simplement, étonnés de découvrir, sur le plateau de l'émission Tiyarat, un Driss Lachgar qui, apparemment, n'a pas encore digéré l'amertume d'une défaite électorale et l'effondrement de l'école cacique de l'USFP. Sinon, pourquoi s'est-il acharné, jeudi dernier sur la seconde chaîne télévisée, en parlant de renouveau partisan en dépit de la crise interne profonde qui n'a fait que commencer ? Ni à dresser courageusement un mea culpa des «dérapages» politiques de la ligne de l'option démocratique tracée par feu Abderrahim Bouabid en 1975 ? Ni du bilan peu reluisant de l'équipe Ittihadie aux commandes exécutives durant les deux formations de l'alternance ? Ni encore plus, pourquoi Lachgar a-t-il assimilé, avec hâte et précipitation la «crise de l'USFP à celle de tout un pays», notamment lorsqu'il tentât de persuader les téléspectateurs que le Maroc vit une «crise d'Etat» ? Avant d'ajouter que «nous sommes en train de bâtir une nouvelle USFP» ? Ah, amertume, quand tu nous tiens…