Nabil Benabdallah n'est pas le seul membre du gouvernement pris à parti par une majorité des membres de l'IRCAM. Le ministre de l'Education Nationale Habib El Malki et certains membres du gouvernement représentant notamment l'USFP et l'Istiqlal sont mis dans le même sac. "Reculer pour mieux sauter», avait notamment souligné Habib El Malki, lors de sa traditionnelle conférence de presse, à l'occasion de l'ouverture de la saison scolaire 2006-2007, allusion au retard pris dans le processus de l'enseignement de la langue amazighe dans les établissements scolaires et pour évoquer la nouvelle stratégie de son département tendant à préparer de meilleures conditions d'application et de réussite de cette opération.. Lancée depuis trois années déjà et appliquée dans quelque 300 établissements scolaires touchant presque toutes les régions du Maroc, en particulier le monde rural, la généralisation progressive de la langue amazighe dans les écoles publiques semble avoir du plomb dans l'aile. Plusieurs problèmes restent sans solution notamment en termes de manuels scolaires, de formation des formateurs, de disponibilité des instituteurs et cadres enseignants. Ce qui ne manque pas d'irriter davantage les membres de l'IRCAM dont bon nombre sont porteurs de projets de création d'écoles et d'instituts d'enseignement privé de l'Amazighe et bien sûr de maisons de production audiovisuels ciblées sur les méthodes d'enseignement de l'Amazighe. Raison pour laquelle, ils se rebiffent et reviennent souvent à la charge pour reprocher à des «milieux occultes» au sein du gouvernement Jettou de retarder, là encore, la généralisation promise de l'Amazighe, à tous les niveaux de l'enseignement à l'horizon 2010 ou 2012. En définitive, tous les ministres de la Koutla sont taxés d'anti-amazighes par certains membres de l'IRCAM. De Nabil Benabdallah (PPS) le R'bati du PPS, à Habib El Malki, le socialiste, universitaire et député arabophone de Boujaâd.