Dans un récent tournant troublant, la police espagnole a appréhendé deux individus impliqués dans le trafic d'antiquité, ayant importé illégalement des pièces historiques du Maroc en utilisant de faux documents. Un total de 113 pièces de dirham en argent de différentes valeurs et quatre pièces d'or ont été saisies alors qu'ils tentaient de les introduire sur le territoire espagnol. Selon un communiqué émis par le ministère de l'intérieur espagnol, l'une des personnes arrêtées tentait d'introduire les pièces en Espagne en présentant de faux documents fournis par l'autre personne impliquée, qui est directrice d'une maison de vente aux enchères, pour tenter de justifier la légalité de la possession. Les agents de la police espagnole ont arrêté les deux personnes, à Barcelone et à Madrid, pour délits de blanchiment d'argent et de falsification de documents. L'enquête a été lancée en avril 2023 lorsqu'une déclaration des autorités marocaines a alerté sur la découverte d'un lot de pièces de monnaies historiques marocaines dans les bagages d'un citoyen italien résidant en Espagne, alors qu'il s'apprêtait à quitter le Maroc pour Barcelone. Suite à l'envoi des photographies de certaines pièces, le Maroc a demandé à l'Espagne d'engager les procédures nécessaires pour vérifier si les pièces interceptées avaient été acquises légalement, comme l'a déclaré le citoyen italien. Dès lors, les agents espagnols ont sollicité plus d'informations auprès de la police marocaine en raison de l'incohérence de la version de l'individu arrêté à la frontière, qui affirmait avoir acheté des pièces de monnaie marocaines en Espagne pour les revendre au Maroc et réintroduire ensuite le reste en Espagne. Après des contrôles poussés, il a été confirmé que les pièces ne disposaient d'aucun permis d'exportation de l'Espagne, ce qui laisse à penser qu'elles n'avaient jamais été légalement introduites sur le territoire espagnol, comme le confirmera plus tard le Maroc. Rabat a signalé que 113 pièces d'argent de dirhams de différentes valeurs et quatre pièces d'or avaient été saisies et confisquées, tandis que 37 autres avaient été restituées au citoyen italien et envoyées aux agents espagnols. Dans ce cas, l'origine légale des pièces a été falsifiée à l'aide d'une fausse facture provenant d'une salle de ventes à Madrid, créée pour légitimer la possession des pièces auprès des autorités marocaines en leur faisant croire qu'elles avaient été acquises en Espagne. En janvier, le responsable de la salle des ventes de Madrid a été appréhendé, puis le citoyen italien à Barcelone. Tous deux sont accusés de blanchiment d'argent et de falsification de documents.
