Titulaire d'un DESS de psychologie sociale en 1996 et d'un Diplôme d'études approfondies dans la même spécialité en 1990, Mme Hakkaoui a travaillé au Centre de formation des enseignants, à Casablanca. La seule femme du gouvernement. Cette image collera longtemps à Bassima Hakkaoui, elle qui a souvent milité contre les clichés de la femme. Pour les associations féministes, même le poste qui lui a été dévolu, celui de ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social a été perçu comme un département prédestiné aux femmes et pour lequel Benkirane n'a pas fourni un grand effort pour l'octroyer à Bassima Hakkaoui. Rappelons que c'est une autre femme qui occupait ce poste avant Mme Hakkaoui, en l'occurrence Nouzha Skali. Et il est connu que les positions des deux femmes ne sont pas les mêmes. La première est une fervente défenseuse de la cause féministe selon la conception progressiste alors que la deuxième s'est à plusieurs reprises manifestée pour des idées purement islamistes telle la Polygamie, ou une vision particulière de l'égalité homme-femme. Concernant ce sujet, Mme Hakkaoui avait indiqué à la presse : «la femme a des devoirs, en tant que citoyenne et mère. Hommes et femmes n'ont pas les mêmes obligations, il y a une particularité féminine, notamment par la structure biologique et physique de la femme». Aussi d'autres sujets fâchent Mme Hakkaoui, notamment l'avortement, ou encore la tenue des festivals. Elle avait notamment au Parlement critiqué la participation de la chanteuse Shakira au festival Mawazine, qualifiant sa prestation de «suggestive et érotique». Bassima Hakkaoui est née le 5 octobre 1960. Titulaire d'un DESS de psychologie sociale en 1996 et d'un Diplôme d'études approfondies dans la même spécialité en 1990, Bassima Hakkaoui a travaillé au Centre de formation des enseignants, à Casablanca. Sur le plan parlementaire, Bassima Hakkaoui est députée du Parti de la justice et du développement (PJD) depuis 2002. Elle était présidente de la commission des secteurs sociaux de 2006 à 2009 et membre du bureau de la 1ère Chambre entre 2009 et 2010. Bassima Hakkaoui est membre de la commission parlementaire mixte Maroc-UE. Elle est membre du secrétariat général du PJD depuis 1999. Par ailleurs, elle est l'auteure d'une série de recherches sur la femme, l'approche Genre et l'éducation, aux côtés de ses contributions à des œuvres collectives traitant des mêmes thématiques. On cite parmi ses publications académiques «les droits de la femme entre la crise et l'alternative» 2004, «la nutrition et le développement psychologique de l'enfant» ou encore «La représentation de la femme dans le discours moderniste». Bassima Hakkaoui est également connue pour avoir réalisé une étude sur «La mendicité au Maroc: du père à l'enfant». Elle a aussi participé en tant que chercheuse à plusieurs colloques internationaux.