Traitant de la prostitution, «Agadir Bombay», premier long-métrage de Myriam Bakir, a fait bonne impression lors du 12ème Festival national du film de Tanger. La compétition du 12ème Festival national du film de Tanger s'avère serrée. Les courts et longs métrages, projetés samedi 22 janvier, deuxième jour de cette édition, réussissent à faire découvrir au public les œuvres cinématographiques des jeunes et talentueux cinéastes. Parmi ces derniers , figure la réalisatrice Myriam Bakir. Lauréate du Conservatoire du cinéma français à Paris, cette jeune cinéaste franco-marocaine, participe à cette manifestation avec son premier long-métrage «Agadir Bombay». Traitant d'un sujet encore très sensible, celui de la prostitution au sud du Maroc, ce film a reçu, lors de ces premiers jours du festival, un bon accueil des cinéphiles et amoureux des productions locales. «Je suis très contente que «Agadir Bombay» soit bien apprécié du public. Ce premier accueil est très favorable pour ce film», explique Myriam Bakir lors d'une conférence de presse organisée, dimanche 23 janvier. La jeune réalisatrice tient à rappeler que la prostitution continue à être l'un des sujets les plus préoccupants au Maroc. «On ne peut être insensible à cette problématique. Et en écrivant le scénario de ce film, je voulais montrer comment des femmes, qui sont souvent jeunes et belles, sont amenées à se prostituer», précise Myriam Bakir. Après avoir réalisé quatre courts métrages, Myriam Bakir, qui a fait une absence de trois années de la scène artistique, revient au cinéma avec son premier long-métrage «Agadir Bombay». Programmé en compétition pour cette 12ème édition, ce film raconte l'histoire d'Imane, une jeune adolescente de quatorze ans qui habite à Taroudant. Passionnée de comédies musicales indiennes, l'adolescente se sent incomprise et mal aimée de tout le monde. Imane réussit avec le temps à voyager à Agadir dont elle a toujours rêvé. Elle est accueillie par sa voisine Leila, une belle femme de vingt-cinq ans, qui habite dans la perle du Sud et dont la mère continue à vivre à Taroudant. Fascinée par sa nouvelle vie à Agadir, l'adolescente se voit dévier du droit chemin et son rêve tourner au cauchemar. Il est à noter que, pour la réalisation de son premier long-métrage, Myriam Bakir a fait appel aux acteurs Driss Roukh et Noufissa Benchehida ainsi que la chanteuse amazighe Fatima Tihihit. Le «personnage» principal d'Imane a été interprété par Siham Touzi, une adolescente qui vit et poursuit ses études à Taroudant. Bien que celle-ci n'ait pas convaincu les critiques par son premier rôle au cinéma, le film a réussi à attirer l'admiration du public.