Les échecs successifs de l'équipe nationale enflamment la colère. L'ancien entraîneur de l'équipe nationale, Abdelkhalek Louzani, nous livre son analyse. ALM : Quelle analyse faites-vous du dernier match du Maroc face au Togo ? Abdelkhalek Louzani : Nous avions eu la chance de tomber devant deux équipes sans âme, à savoir le Cameroun à Yaoundé et la récente rencontre face au Togo à Lomé. Malgré cela, notre équipe a eu du mal à s'affirmer. Quand on voit que l'effectif du Onze national change tout le temps, qu'il n'a jamais pris une orientation sereine, on se rend compte des difficultés rencontrées. L'équipe nationale a dans ses rangs les meilleurs buteurs des championnats hollandais et français dont Mounir El Hamdaoui et Marouane Chamakh, hélas, avec le Maroc, leurs prestations manquent. Il y a certainement des problèmes liès à la mauvaise organisation du jeu qui ne correspond pas à leurs qualités footballistiques. Il appartient aux gestionnaires nationaux de trouver les failles. Nous espérons une qualification à la CAN même si ce rêve s'éloigne. L'équipe nationale était championne des occasions ratées. A maintes reprises, on change d'entraîneur. Est-ce c'est notre principal souci ? Le choix de l'entraîneur dépend de la personne qui l'opère. Celle-ci doit avoir largement de connaissances en football. C' est un métier à part entière. Les responsables de la Fédération royale marocaine de football doivent connaître l'environnement de notre football. Ils n'en connaissent rien du tout. Pourquoi le niveau du football marocain recule ? Pendant une dizaine d'années, on a toujours posé la même question. Il faut avoir des responsables compétents qui connaissent bien la mentalité et la culture du joueur marocain. Il faut aussi que l'on pense à un football de rentabilité et non à un football de consommation. Que pensez-vous du plan gouvernemental pour la mise à niveau du football ? Je suis rentré au Maroc en 1982. Et j'ai entendu parler de plusieurs plans pour la mise à niveau du football national. Un plan doit être lancé par des professionnels. Autrement, il ressemblera à tous ces autres passés qui étaient publiés sans aucune exécution.