La ville d'Agadir accueille aujourd'hui la 3ème édition des championnats arabes des clubs champions de judo. Représenté par deux équipes, le Maroc arrivera-t-il à détrôner l'Algérie ? Pour la deuxième fois consécutive, la ville d'Agadir accueille les championnats arabes des clubs champions de judo. Cette compétition, qui aura lieu ce jeudi à la salle couverte Al Inbiât, regroupera les meilleurs judokas du monde arabe. Outre le Maroc, dix autres pays arabes seront présents : l'Algérie, la Libye, l'Egypte, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, les Émirats arabes unis, la Syrie, l'Irak et la Jordanie. En tant que pays organisateur, le Maroc sera représenté par deux équipes. Il s'agit du Mouloudia Club de Sala Al Jadida (MCS) et d'une sélection qui représente la ligue Sous-Massa-Drâa. «Le pays qui abrite les championnats arabes des clubs champions a le droit d'être représenté par deux équipes ; à savoir celle qui a remporté le championnat national et une autre. La première, c'est le MSC, actuel champion du Maroc et la seconde équipe a été choisie par la Fédération», a précisé Boubeker Benbada, secrétaire général de la Fédération royale marocaine de judo (FRMJ). Les championnats arabes se disputeront par équipes (hommes) dans 7 catégories de poids : 60 kg, - 66kg, -73 kg, - 81 kg, -90 kg, -100kg et +100kg. C'est une compétition intercontinentale qui se tient chaque année. Les première et deuxième éditions de cette épreuve ont eu lieu à Marrakech et Agadir et ont été remportées par le Mouloudia club d'Alger (MCA). La prochaine édition aura lieu en Syrie à Damas. L'an dernier, le Maroc, représenté par l'AS de Salé, s'était contenté de la troisième position derrière les Egyptiens du Nadi Ennasr (Caire) qui avaient décroché la seconde place. Mais cette fois-ci, nos judokas auront plus de chance que lors des précédents championnats arabes. C'est en tout cas ce qu'a déclaré Chniouer Touhami, président de la FRMJ. «Cette année, nous participons avec une équipe forte. Nous avons mis toutes les chances de notre côté. J'espère que nos judokas feront mieux que lors des précédentes éditions des championnats arabes», a-t-il affirmé. En effet, parmi les judokas marocains, qui prendront part à cette manifestation sportive, figure Mohamed El Asri, champion d'Afrique, toutes catégories et vice-champion d'Afrique dans la catégorie des 90 kg. Ce dernier évolue au sein du Mouloudia Club de Sala Al Jadida dont le président n'est autre que le double champion du monde, Adil Belgaïd. Les autres judokas qui forment l'équipe du Mouloulia sont : Nasser El Asri (81 kg), Hamza Belgaïd (-66 kg), Issam Nour (-60 kg), Sidi Mohamed Aouidat (-100 kg), Jalal ben Alla (-100 kg) et Faouzi Belhadji (+100 kg). Les Marocains arriveront-ils à détrôner les Algériens, deux fois sacrés champions ? Difficile de faire des pronostics. Le président de la FRMJ, qui a reconnu d'ailleurs la mission délicate des deux équipes marocaines, estime que c'est jouable et que le judo marocain commence à faire ses preuves. «Cela ne va pas être facile certes, mais pas impossible. Au Maroc, le judo est en pleine évolution. Et le programme, entrepris par la fédération marocaine depuis cinq ans, commence à donner de bons résultats. Durant les derniers championnats arabes cadets, qui ont eu lieu au Yémen en juillet dernier, le Maroc a été représenté par quatre champions ; et trois d'entre eux ont remporté des médailles. Au championnat d'Afrique, nos judokas ont eu 8 médailles, dont deux en or», précise Touhami Chniouer. Le judo marocain et l'immigration clandestine Les candidats potentiels à l'immigration clandestine posent un sérieux problème à la Fédération royale marocaine de judo (FRMJ). Les dirigeants de ce sport réfléchissent beaucoup avant d'envoyer une équipe vers l'étranger. «Le problème de l'immigration clandestine représente un véritable obstacle pour l'avenir de ce sport. Imaginez qu'une équipe nationale se déplace à l'étranger et qu'un ou deux combattants décident de ne pas revenir. C'est d'abord une perte, mais c'est aussi et surtout gênant pour notre image», déplore le président de la FRMJ. Ce problème ne touche pas uniquement le judo, mais aussi d'autres disciplines.