La Cour d'assises de Seine-et-Marne a condamné mardi dernier à quatre ans de prison avec sursis Abdelaziz Amri, 31 ans, pour le viol en novembre 1994 d'une jeune fille de 17 ans épousée de force dans son pays d'origine, le Maroc. La Cour d'assises de Seine-et-Marne a condamné mardi dernier à quatre ans de prison avec sursis Abdelaziz Amri, 31 ans, pour le viol en novembre 1994 d'une jeune fille de 17 ans épousée de force dans son pays d'origine, le Maroc. L'avocat général Pierre Darbeda avait requis cinq ans de prison avec sursis à l'issue de deux jours de huis clos au cours desquels toutes les parties ont regretté l'absence du second accusé, Slimane Toumi, père de la victime, poursuivi pour complicité de viol. Malgré un mandat d'arrêt international, il ne s'est pas présenté mais était au cœur des débats. Il sera jugé par contumace. "C'est un acquittement de fait même si ce n'est pas très satisfaisant", a commenté l'avocat de M. Amri, Me Pierre Degoul, qui avait plaidé la relaxe. Si l'accusé a reconnu que Farida (prénom modifié) avait été contrainte au mariage et qu'il était bien absent le jour de la cérémonie au Maroc en août 1994, trois mois avant les faits, il a toujours nié le viol. Pour la partie civile, Me Sophie Ksentine, "la justice a été rendue mais a également fait preuve d'humanité en prenant en considération la situation de l'accusé qui est parfaitement intégré et qui n'a pas d'autre passé pénal", a-t-elle ajouté. M. Amri est naturalisé français depuis deux ans et père de deux enfants.